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Mais quel plan foireux. [MIKE]

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Mais quel plan foireux. [MIKE] Vide
MessageSujet: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeSam 16 Oct - 23:43

Tout s’était enchaîné avec une telle rapidité. Les journées, les réflexions, les actions. Jared avait un emploi du temps plutôt chargé en ce moment. Entre réussir à faire en sorte que ces adolescents gagnent leurs tournois, convaincre les autres entraineurs qu’il ne voulait pas participer à un championnat, garder un peu de temps pour son plaisir quotidien, où il se défoulait comme un fou pour pouvoir se maîtriser le reste du temps, et gérer sa boîte. D’autant plus que certaines rumeurs étaient parties comme des fusées dans le Pink à propos du patron. Un homme serait venu voir le boss, ils auraient discuté et se serait même énervé après ! Et vous savez quoi ? Le patron ne l’a même pas mis dehors ! Et à ce qu’il paraît, en fait, il s’agirait de deux frères cachés ! D’autres rumeurs étaient plus directes et affirmaient que Jared avait fait un strip tease à cet homme et que ce dernier avait été mécontent de quelque chose. Les lèches bottes du patron disait que ce dernier était harcelé, d’autres osaient prétendre qu’il avait créé des ennuis à cet inconnu ou bien qu’il lui devait de l’argent. Quoiqu’il en soit, le chef en question était tenace, et il dut se montrer particulièrement cruel et coriace pour faire éteindre le plus gros de ces rumeurs. Il eut d’ailleurs recours à quelques meurtres contre des mauvaises langues. Bah, à quoi bon corrompre lorsqu’on peut supprimer l’obstacle sans rien lui donner ? Il continuait en plus de cela ses shows. Un jour, il lui faudra vraiment remettre sa place à quelqu’un d’autre. La gérance, il y parvenait, mais il préférait largement les activités physiques liées à son métier et à son sport. Ou bien il engagerait une secrétaire, à laquelle il donnerait toutes les tâches administratives à faire et ainsi il pourrait se focaliser davantage sur ses danses ou bien ses entrainements avec les adolescents avides de savoir se battre. Personne dans la boîte n’osa reparler des rumeurs quelques jours plus tard. De toute manière personne ne savait la fin de l’histoire, puisque le strip teaseur avait fini par entraîner cet inconnu dans son bureau pour s’entretenir de manière plus privée. Jared avait été bien trop embarrassé et surtout bien trop fier pour s’exprimer ainsi, sur son territoire et devant toutes ces paires d’yeux qu’il contrôlait. Peu importe si sa main avait été mouillé par l’alcool lorsqu’il a essuyé son visage, il avait attrapé le bras de Mike et s’était dirigé vers son bureau avant de le lâcher, de le laisser rentrer et de refermer soigneusement derrière lui. Et ensuite ? Que pouvait-il bien lui dire ? Son ami était persuadé que Jared lui manquait de respect et il lui en voulait atrocement pour cette soirée. Le maléfique savait bien qu’il avait sérieusement déconné, bien plus que d’ordinaire, mais il le regrettait ! S’il gaffait encore, la dispute risquait de continuer et Mike s’en irait plus en colère que jamais. Alors l’homme devait absolument trouver les mots justes pour calmer son ami, parce qu’il se sentait réellement mal à l’idée de savoir que le Calahan lui en voulait. Une fois qu’ils furent enfin seuls, au calme et loin des oreilles indiscrètes, l’homme prit un mouchoir sur le bureau et s’essuya le visage. Il ne savait pas quoi dire et c’était comme un temps de répit avant qu’il ne décide finalement d’improviser puisqu’il ne savait même pas par où commencer.

« Un clone ? » répéta-t-il avant de reprendre en marchant dans la pièce, « Écoute, j’ai jamais fait ça avec qui que ce soit. Même bourré, j’aurais jamais été aussi loin avec un mec, tu vois. Et le fait que ça soit avec toi, en plus, c’est … embarrassant. »

Il connaissait ses limites. Et il savait que lorsqu’il était ivre, il laissait place à ses désirs et à ses délires. S’il lui était déjà arrivé dans le passé d’embrasser un homme simplement pour s’amuser, il n’y avait en tout cas jamais eu de caractère sensuel comme il l’avait ressenti avec Mike ! C’est l’impression de familiarité et cette envie de renouveler pour ressentir ce qu’il avait ressenti, qui devait lui faire le plus peur. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas comment s’y prendre. Il avait envie d’accuser Mike aussi, de lui dire qu’il était peut-être bien trop dur sur ce coup ! D’accord, il avait paniqué, il s’était enfui… Mais au final, ils allaient bien tous les deux ! Enfin presque. Jared s’immobilisa enfin pour prendre place sur le bureau. Une fois qu’il fut assis dessus, il serra les jambes devant lui et posa les mains sur ses genoux. L’homme continua de remuer légèrement les pieds, donnant quelques tapes régulières sur le bois du bureau.

« Je regrette Mike, je regrette d’avoir agi comme ça. Je sais que j’aurais pas du et franchement, là, c’est pas de me souvenir de cette soirée qui me fait le plus chier, mais plutôt de savoir que tu ne me le pardonne pas. »




Il se souvenait de ses propres paroles comme s’il avait été persuadé qu’un autre les avait dites à sa place. C’est vrai quoi, ce n’était absolument pas son genre ! Déjà, Jared Jones ne regrettait rien. Jamais. Il fonçait dans le tas, il improvisait, il élaborait éventuellement une stratégie d’attaque pour réussir ses plans, mais jamais ne regrettait ce qu’il faisait ! Cependant ses paroles avaient été plus que sincères, et il le savait. Il chassa ses souvenirs alors qu’il pénétrait dans la rue désirée. Son téléphone en main, il venait de demander par un message textuel au Calahan de le rejoindre non loin d’une maison de Russian Hill. Ce dernier lui avait parlé d’un des traîtres qui trahirait sa famille dans le futur pour les Halliwell, lui avait même donné son identité. Jared s’était donc mis à sa recherche et avait enfin réussi à le dénicher. Il voulait lui faire sa fête, mais il voulait aussi attendre son jeune ami pour cela. Le sms n’était pas vraiment clair en revanche, il aimait bien faire planer une sorte de pseudo mystère qui – il le savait – énervait Mike.
« Yo Pépett ! J’ai une surprise pour toi, en face de l’église de Russian ! Grouille toi tu vas être ravi ! »
Il se dirigea vers l’individu apparemment catholique qui en sortait, puis l’apostropha. C’était lui, la victime du soir ! Haha ! Jared commença par lui demander s’il n’avait pas du feu, chose banale pour un passant, et ce dernier ne lui répondit que non, parce qu’il ne fumait pas. Le strip teaseur sortit quand même sa cigarette et l’arrêta en lui demandant cette fois son chemin. C’est qu’il devait quand même le retenir avant l’arrivée de Mike, pour que ce dernier lui dise si c’était la bonne personne ou non ! La messe avait eu lieu le soir, et tous sortaient alors que la nuit tombaient. L’homme réussit à retenir son inconnu jusqu’à ce que les autres croyants disparaissent mais au bout d’un moment, la proie lui demanda sur un ton un peu plus sec ce qu’il lui voulait. Bon, c’était pas gagné. Et puis pourquoi s’entêter avec de la politesse ? De toute manière, même s’il ne s’agissait pas du traître, ça ne faisait rien. De toute manière le maléfique avait envie de se défouler un peu. Les rues se vidant, il commença par titiller cet inconnu en se moquant de lui et de ses propres pensées. Il savait qu’il était un sorcier, et il ne se gêna pas pour le lui dire. Cependant cet homme ne possédait pas de pouvoir vraiment offensif. À force de répliques et de piques, ils finirent par en venir aux mains. Jared commença à lui donner plusieurs coups dans les abdominaux puis dans le ventre, et l’autre riposta avec un talent de peau en acier. Le strip teaseur se défoula sur lui en le poussant. Il le plaqua contre le mur et le frappa avec le couvercle d’une poubelle renversée dans cette même rue. Même avec sa peau si dure, la proie cria de douleur sous le choc. Jared le fit tomber à la renverse et se jeta dessus, le ruant de coups de poings. Il allait passer à la torture, il s’apprêtait à prendre un objet coupant et à mutiler soigneusement cet homme sans aucune raison apparente, lorsqu’il vit la voiture de Mike apparaître dans cette même rue. Jared afficha un grand sourire, empoignant le col de sa victime pour le soulever et le forcer à se relever. Il lui colla de nouveau son poing dans la figure, le regardant s’écrouler, et fit signe à son ami de le rejoindre, lorsque ce dernier fut sortit de son véhicule. Jared eut à peine le temps d’agripper sa proie par les habits qu’un « BOUGE PAS ! » survint dans son dos. En se retournant, il put apercevoir deux policiers qui braquaient leurs armes sur lui et sur Mike. En tant normal, il aurait dévoilé la magie, et aurait tué ces humains. Mais n’étant pas seul et ne voulant pas paraître pour un barbare qui se salissait les mains pour rien auprès de son ami, il grimaça et leva les bras. Quelques secondes suffirent pour qu’il se retrouve menotté… Et Mike aussi. Parce que les policiers avaient du penser que le Calahan faisait partie de cette bagarre de rue. Quand à l’homme, il saignait méchamment au visage, son talent ne faisant plus effet, et gémissait sur le solen attendant l’ambulance. Quelle chochotte. Les mains dans le dos, Jared et Mike se retrouvèrent côtes à côtes dans la voiture de police qui commençait à rouler au commissariat.

« T’en a mis du temps, je commençais à m’amuser sans toi ! » fanfaronna le maléfique sur un ton bas pour ne pas être entendu. Il affichait un sourire heureux et insolent, ce qui lui valut une menace de la part de l’agent qui était juste à coté de lui, et qui lui promettait une bonne nuit en cage pour calmer ses ardeurs. Peut-être que Mike n’allait pas le prendre aussi bien… Cela dit, la situation paraissait quand même drôle pour Jared, qui se disait d’ailleurs qu’une fois sorti, il irait rendre une petite visite à ca victime histoire de terminer le travail. On ne trahit pas la famille Calahan !
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 17 Oct - 10:26

L'idée de verser quelques larmes pourrait bel et bien se concrétiser. Qui sait. Lui même n'en sait rien. A vrai dire, Mike est la première personne à être totalement perdue dans de telles situations. (uniquement quand cela concernait Jared). Et se sentir de la sorte l'exaspérait et l'agaçait au plus haut point, se sentir esclave de ses sentiments, telle une marionnette incapable de prendre sur soi. Avoir un tel tempérament pouvait s'avérer fatal dans un tel monde dans lequel commettre une erreur pourrait vous couter la vie. Il fallait réellement qu'il trouve un moyen de pouvoir tout intérioriser, de ne laisser aucun sentiment transparaitre face à Jared. Il avait tellement l'impression que ce dernier profitait de lui, profitait de ses failles, qu'il pouvait alors se permettre ce qu'il souhaitait, en se disant que de toute manière Mike ne dira rien. Alors qu'avec toute autre personne, il agissait totalement différemment. En même temps, la relation avec Jared est inqualifiable... autant Cameron ne lui fera jamais autant de mal, la relation avec son père est bien trop tendue, et ses sœurs, quant à elles il ne cesserait jamais de vouloir les impressionner, donc pas question de flancher devant elles.

Abaissant ses épaules et soufflant légèrement, Mike cherchait à se calmer tandis que Jared l'emmenait plus loin, certainement dans son bureau, si ce n'est un autre lieu isolé. En passant devant quelques employés de cet endroit infâme, Mike aurait tellement adoré crier à travers la salle que Jared avait couché avec lui, mais c'était inutile..cela causerait la mort d'innocents d'une manière complètement inutile. D'un côté, le Pink Paradiz irait tout droit au fond du gouffre, étant donné que Jared aurait tué tous les employés. Mais non, Mike n'est pas non plus le sorcier le plus maléfique qu'il soit. Et puis créer une autre polémique, non merci, il avait assez donné, si on pouvait l'oublier quelque temps cela serait appréciable. Déjà que toutes ces vipères de danseuses de cabaret allaient répandre des histoires à dormir debout auprès de toute la boîte, mais ça c'est le problème de Jared, pas le sien.

 « Un clone ? Écoute, j’ai jamais fait ça avec qui que ce soit. Même bourré, j’aurais jamais été aussi loin avec un mec, tu vois. Et le fait que ça soit avec toi, en plus, c’est … embarrassant. »

Jared semblait faire un effort pour rester sérieux pour une fois, quant à lui, Mike, s'évertuait à rester calme. Stoïque, il restait les bras croisés tout en le fixant dans le blanc des yeux.

 « Je regrette Mike, je regrette d’avoir agi comme ça. Je sais que j’aurais pas du et franchement, là, c’est pas de me souvenir de cette soirée qui me fait le plus chier, mais plutôt de savoir que tu ne me le pardonne pas. »

Jared présente véritablement des troubles de la personnalité. Ce n'est pas possible autrement. A force de côtoyer le Jared habituel, en cet instant précis il percevait un décalage entre les paroles et la personne qui les prononçait. Mais que répondre? Car il fallait l'avouer, Mike n'avait pas caché quelques signes de surprise.

Après un court instant de silence, pendant lequel Mike s'était définitivement calmé et cogitait, il s'avança vers lui et s'assit à ses côtés sur le bureau. Il passa sa main dans la poche intérieure de sa veste et sorti son paquet de cigarettes, il en donna une à Jared et déposa l'autre entre ses lèvres. A défaut de ne pas pouvoir claquer des doigts et allumer ainsi sa cigarette par la création de quelques étincelles, ce qui pourrait faire très classe avouons le, Mike plongea la main dans sa poche pour chercher un briquet, le regard perdu dans le vide. Il alluma sa cigarette et cala sa tête sur l'épaule de Jared. Fumer parvenait à le détendre encore plus, et le fait de se trouver qui plus est, dans le bureau de Jared amplifiait ce bienêtre. De toute manière, si Jared se trouvait mécontent, il n'était pas en position de râler. (ou comment savoir profiter de votre supériorité).

Une taffe.

« de toute façon je t'ai toujours tout pardonné. »



...et le bruit du portable qui vibre. Qui en vibrant se rapproche de la base métallique de la lampe, ce qui provoque un boucan d'enfer. Puis le bras qui s'aventure à l'aveuglette tentant d'attraper le portable, mais malheureusement qui fait tomber la lampe au sol, qui se casse. Qui déclenche le réveil, poussé au volume maximal on ne sait comment. Puis on fait tomber le verre d'eau qui était sur la table de chevet, qui verse ainsi son contenu sur quelques livres. On grommèle et on remarque que le portable est toujours en vie, au sol, vibrant toujours.

« Yo Pépett ! J’ai une surprise pour toi, en face de l’église de Russian ! Grouille toi tu vas être ravi ! »

Jared, toujours là pour vous faire sortir de vos petits songes, voire souvenirs plaisants. Toujours là aussi pour vous foutre le bordel chez vous, et même à distance. Venant à peine d'émerger, Mike n'arrivait pas encore à lire le texto de Jared, bien trop ébloui par la lumière de son portable. En attendant que ses yeux reprennent leur activité fonctionnelle, Mike ne cessait de maudire Jared. Et après avoir pu le lire, Mike grommela encore plus. Mike haïssait définitivement le mot SURPRISE avec Jared. Mais vraiment. Et l'expression 'tu vas être ravi' aussi tant qu'à faire. Tiraillé entre, rester sous ses draps douillets, ou rejoindre Jared qui allait le mettre encore dans un mauvais plan, Mike trancha et resta alors allongé, laissant son portable à côté de son oreiller.

Bon..d'accord. De toute manière, s'il ne se bougeait pas, Jared le harcèlerait d'appels, et viendrait même à se téléporter jusque chez lui et à le brusquer. Mike pouvait juste abandonner l'idée de pouvoir faire une sieste. Alors autant se morfondre sur son sort, se lever à son rythme et y aller par soi même. La téléportation c'est sympa cinq minutes, mais pas avec Jared qui est capable de les déposer au sommet du Taj Mahal pour faire « rire » mike. Mais bon il n'avait pas encore compris qu'ils avaient tous les deux un humour très contrasté.

Exténué, Mike se demandait encore comment pouvait-il ne pas s'endormir au volant. De toute manière, le lieu de rendez-vous n'était pas loin, mais y aller à pied, plutôt crever. Surtout qu'il ne savait toujours pas ce qu'il allait bien pouvoir faire avec Jared. Claquant la portière en sortant de la voiture, Mike pensa avoir aperçu une ombre dans un coin, voire deux d'ailleurs. Ce dernier s'avança et une fois à quelques mètres de ces ombres, il s'arrêta net.

« BOUGE PAS ! »

Mike se retourna aussitôt d'un air malin, puis ôta immédiatement ce petit sourire en voyant l'insigne et l'uniforme de ses nouveaux interlocuteurs. Impossible de se téléporter. Tuer des flics évitons. Et manipuler trois flics, voire plus étant donné que dans les voitures il semblait y avoir du monde, on évitera. Sans broncher, Mike suivait les ordres et se retrouvait ainsi avec les mains menottées dans le dos, et aperçu un homme ensanglanté à côté de Jared, son visage était bien trop amoché pour qu'il puisse déterminer s'il le connaissait ou non. Et puis de toute manière, les policiers n'avaient pas attendu pour le jeter dans la voiture.

« T’en a mis du temps, je commençais à m’amuser sans toi ! »
« ta gueule. »
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 17 Oct - 15:29

Un instant de surprise, d’observation puis de réflexion. Il se souvenait avoir prit la cigarette, après avoir senti son ami s’installer à coté de lui. Il se remémorait la sensation présente, due au silence. Ce n’était pas pesant, non, au contraire. Il se sentait mieux, il était resté calme et sérieux, à réfléchir sur ce qu’il venait de dire et sur ce qu’il pourrait faire suivant les réactions de Mike. Il s’était tenu tranquille, il savait qu’ils se rendaient tous les deux compte à quel point ils étaient idiots, et que se disputer éternellement ne leur apportera rien de bon. Il avait prit le briquet pour allumer sa clope, lui aussi, puis l’avait déposé derrière sur le bureau. La tête de Mike sur son épaule, il fixait droit devant lui sans rien dire, gardant la cigarette au bec et le visage pensif. Il suivit des yeux l’épaisse fumée qui se dispersait dans la pièce grâce à son ami, puis il afficha un petit sourire soulagé. Étrange fin pour la scène qu’ils venaient de vivre quelques minutes plus tôt. Il avait du mal à en comprendre toutes les subtilités mais peu importe. Mike était avec lui, ils fumaient en silence, comme deux amis : il se sentait bien.

« ta gueule. »

Peut-être la situation n’était-elle pas si amusante aux yeux du Calahan. La surprise quant à elle était vaguement tombée à l’eau. Il savait qu’il avait fait ça pour impressionner son ami, et maintenant il devra aller faire un petit tour à l’hôpital pour terminer ce qu’il avait amoché, et pour assassiner cet homme, qu’il soit le bon ou non. À bien y réfléchir, le maléfique se demanda s’il avait bien fait de faire venir Mike. Il savait bien que les menottes ne lui allaient pas vraiment, peut-être qu’elles ternissaient un peu son teint ou bien… il semblait fatigué ? En tout cas, il n’avait pas l’air aussi ravi que cette andouille, qui souriait bêtement. Jared était toujours heureux lorsqu’il se passait quelque chose de vivant, que ce soit en se prenant des coups, en en donnant ou bien en se faisant arrêter par les agents de la ville. Il fut d’ailleurs étonné de ne pas les connaître, ceux là. Parfois, il arrivait de tomber sur des policiers qui l’avaient déjà arrêté. Malgré son abonnement dans les cellules du commissariat, le sorcier n’avait pas droit à des traitements de faveur. Quelle injustice. Jared regarda vaguement par la vitre, profitant du fait que ce soit son ami qui soit au milieu pour admirer le paysage. Il ne se posait pas vraiment de questions sur ce qui allait se passer, il s’en fichait. Il sentait quelques épaisses chaleurs l’envahir, surtout au niveau de ses mains légèrement boursouflées à cause des coups qu’il a donné. D’ailleurs il saignait, et tâchait discrètement de son sang les sièges de la voiture. Il regarda un peu partout autour de lui, comme un enfant qui découvrait une nouvelle pièce d’une maison. Puis il posa ses yeux sur son voisin. Avec cette tête de labrador en colère, il risquait de passer un sale quart d’heure une fois qu’ils seraient seuls. Alors Jared décida d’y remédier, tentant le tout pour le tout. Et puis il n’eut pas vraiment à y réfléchir, il voulait juste tirer un petit sourire de cette mine boudeuse qu’affichait son ami. Mais ne voulant pas attirer l’attention des uniformes en parlant, il se contenta de lancer un regard complice et amusé à Mike. Puis il remua le bras gauche pour pousser légèrement la Calahan à plusieurs reprises, voulant simplement attirer son attention. Au bout d’un moment, il y mit un peu plus de force et l’agent à coté de Mike le sentit. Il tourna brusquement la tête vers eux deux et Jared détourna le regard vers la vitre de manière innocente.

« Tenez-vous tranquille ! » s’écria le rabat-joie aux deux hommes, y comprit à Mike.

Jared fit semblant de ne pas comprendre et redevint immobile. Il voulait faire son intéressant et son fier devant son ami. C’est qu’il aurait tellement aimé voir la tête de ces flics s’il se dédoublait dans la voiture, ou encore s’il disparaissait d’un coup. Il en aurait rit, et puis il les aurait tué après. Mais si le Calahan ne lui disait pas de le faire, c’est qu’il ne le voulait pas. D’un autre coté, si on apprenait leur implication dans le meurtre de policiers, Mike risquait gros avec son père… Zach ne serait certainement pas heureux d’apprendre que son fils s’amuse à tuer ses collègues. Le trajet fut assez court vers le centre ville et la voiture s’arrêta brusquement. Les agents ne furent pas très délicats lorsqu’ils sortirent les deux prisonniers de la voiture. La petite troupe rentra dans le commissariat. Cette fois, Jared reconnu quand même plusieurs têtes. Il leur adressa de grands sourires. Certains répondirent par des soupirs, d’autres le fusillèrent du regard et d’autres encore eurent également un sourire malgré eux. Pour tous ces gens, Jared n’était pas un meurtrier. S’il venait souvent dans ce genre d’endroit, ou plutôt si on l’y conduisait, c’est parce qu’il était souvent mêlé à des bagarres de rue, des effractions ou encore des plaintes à son sujet parce qu’il s’amusait à faire peur à quelques personnes sans pour autant les toucher. En bref, il était considéré comme un délinquant, et tous ignoraient l’assassin sadique et cruel qui se cachait en lui. Tous sauf Zach, mais ce dernier était quand même un sorcier maléfique, mine de rien.

« On les a surpris en train d’agresser un moine. »

Un moine ? Ce type était alors un curé ? Jared grimaça. S’il avait su, il l’aurait pris avec des pincettes. Il lui aurait soigneusement fait mangé sa croix, puis il lui aurait gravé quelques tatouages obscènes un peu partout sur le corps tout en injuriant le tout puissant et en le démoralisant parce que son Dieu bien aimé ne faisait pas grand-chose pour voler à son secours. Oui, le maléfique n’aimait pas les hommes d’église. Ils étaient bien trop proches des être de lumière à son goût. Enfin peu importe, il aura tout le loisir de mettre son plan à exécution lorsqu’ils sortiront de là, et lorsqu’il ira faire un petit coucou à sa proie à l’hôpital. Mike et Jared furent tous deux menés à une petite cellule bien éclairée et entourée de murs. Elle n’était pas bien vaste mais contenait une sorte de drap ou de coussin sur l’unique banc. Le gardien les fit rentrer, leur enleva les menottes puis se posta non loin de l’entrée.

« Vous allez y rester la nuit, ça vous remettra les idées un peu en place ! »
« On aura à manger ? » Demanda Jared le plus naturellement du monde en entendant son ventre gargouiller. C’est vrai quoi, il n’avait pas prit la peine de se nourrir et il n’avait pas prévu qu’il ne rentrerait pas chez lui de sitôt. Et puis l’entraineur aimait manger, il avait faim. D’ailleurs il se tourna vers Mike pour espérer obtenir un peu de soutient là-dessus, se disant que le Calahan avait peut-être faim aussi, après tout. La situation ne paraissait vraiment pas grave aux yeux de Jared, qui ne pensait qu’à la manière dont il pourrait tuer sa victime en sortant. Quoique non, il pensait à autre chose aussi, il se demandait également si son ami allait le tuer maintenant, ou s’il attendra d’être sorti de prison pour le massacrer et y retourner ensuite. Mais ce n’était pas de sa faute, à Jared, si le plan n’avait pas prit la tournure qu’il avait prévu, et s’ils se retrouvaient maintenant dans une cellule hideuse. Il fallait voir le bon coté des choses … Euh… peut-être allaient-ils pouvoir faire des parties de cartes ou de shifumi ?
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeJeu 28 Oct - 12:56

Non effectivement la situation n’avait rien d’amusant, même pas un petit effet de style, une parole qui aurait pu faire sourire Mike. Même pas un rire nerveux ne s’était manifesté. Les rires nerveux c’était au début ça, quand les situations comme ça ne se répétaient pas toutes les semaines, quand Mike se disait qu’une fois de temps en temps c’est drôle, ça casse la routine. Je t’en foutrai. Que Jared n lui reproche ne serait-ce qu’une seule et unique fois qu’il n’est pas « fun », pas drôle, pas compréhensif et il se prendrait sûrement un poing dans sa gueule. Oui pour une fois Mike n’allait pas se priver. Il avait gardé le silence bien trop longtemps. Avec du recul, ces situations sont drôles à 75%, et celle-ci ne semblait pas faire parti de ces statistiques. Certes, c’est toujours des soirées (voire même journées) qu’on ne pourra jamais oublier, des souvenirs à jamais ancrés en nous. Mais il y a des limites à tout.

Être assis dans une voiture les mains derrières le dos, menottées, il avait connu mieux. Bon. Ils n’auraient pas grand mal à sortir de prison – légalement cela va de soit – étant donné que Jared devait bien avoir quelques relations (du moins, plus que Mike). Enfin…cela pouvait encore bien dégénérer…les relations de Jared ; dans ces dernières il y a ceux avide de pouvoir, ceux complètement idiots bons qu’à tuer, ceux qui ne comprennent rien à rien (un peu comme lui en quelque sorte), et peut-être une petite catégorie de sorciers normaux ? qui pourraient venir en aide à des « amis » ? j’en doute. Mais pour le pessimisme c’est du Mike tout craché, ce n’est pas nouveau, surtout dans des situations comme ça. Mieux vaut pas le faire chier.

Lui dire « ta gueule » s’était avéré une véritable source de bonheur. Il y repensait encore en fixant la rue qui défilait tout en affichant une mine très peu réjouissante. Il repensait à son lit, dire qu’il y a quelques longues minutes il se trouvait sous ses draps sans rien demander à personne. C’était à se demander si Jared n’était pas quelqu’un engagé pour tuer Mike en fait ? non je blague, enfin, j’espère bien. Mais avouons le, il serait très fort à ce petit jeu là. D’ailleurs, c’est ce qu’il continuait à faire, à le regarder fixement là. Mike l’ignora, pensant très bien que s’il ne le regardait pas, il tacherait d’abandonner et de ne pas lui parler. Bien sûr que non. Il s’agit de Jared, ne l’oublions pas.

Un coup de coude. Deux coups de coude. Mike l’ignorait toujours. Il osait espérer que ça ne soit des coups donnés par inattention, sans faire exprès. Naïveté quand tu nous tiens. De toute manière dès que les deux étaient entrés dans la voiture, Jared n’avait cessé de gesticuler inutilement comme un gros bêta.

Un dernier gros coup de coude.

« Tenez-vous tranquille ! »

C’est une blague ou l’agent qui venait de vociférer comme un ahuri fini l’avait regardé ? cette scène entière n’était rien qu’une grosse blague. Et le revoilà qui refaisait son fier et son intéressant. Mike se mordait la lèvre inférieur, cela n’avait rien de charmeur ou de charmant cette fois, il se retenait de ne pas lui administrer un sacré coup de poing sous l’effet de la colère. Surtout qu’il n’était nullement habitué à ressentir de la colère, qu’il avait toujours réussi à refouler. Mais avec Jared, à force c’est impossible. Ce garçon vous use jour après jour, sans s’en rendre compte. Il vous lance des sourires à tout bout de champ lorsque les situations ne sont absolument pas propices à une telle réaction. Il vous regarde fièrement, ne cesse de se faire remarquer dans les pires situations, agit comme un maladroit de première, se fait passer pour le caliméro pour tous problèmes rencontrés, rigole pour tout, ne comprend jamais rien.

Mike se cogna la tête contre le haut de la portière en sortant à cause du policier. Mais lui ne dit rien, ne voulant pas aggraver son cas, mais ce n’est pas faute d’avoir pensé l’égorger et l’insulter. Mike maudissait toutes les personnes présentes ici maintenant, en commençant par Jared forcément. Ce dernier se croyait sur le tapis rouge du festival de Cannes dès lors qu’il fut entré dans le commissariat. Il déambulait dans le hall fier, heureux, comme s’il venait de gagner un prix. Qu’il soit comme ça quand il se fait arrêter SEUL, mais pas quand il fait arrêter son pote avec. Parce qu’à défaut de ne pas vouloir rire, Mike voulait le tuer sur place, peut-être que les policiers qui soupiraient il y a quelques secondes seraient du côté de Mike et allègeraient sa peine pour ce beau spectacle ?

« On les a surpris en train d’agresser un moine. »

Rectification ; on L’a surpris en train d’agresser un moine. Désolé les gars, mais j’ai rien à voir là-dedans. Leur dire ça n’aurait été qu’une inutile provocation, malgré la véracité des propos. Mais les policiers ont toujours raison. En même temps..s’ils devaient traiter des cas comme Jared tous les soirs, on pourrait finir par les comprendre.

Menottes enlevées, cellule minuscule, un seul lit…enfin planche de bois. Quel luxe. Son lit, sa couette, sa chambre, ses clopes...il tuerait bien Jared pour retrouver son chez soi là. Mais bon, gardons notre sang froid, restons calme, ne perdons pas cette allure impassible, cette carapace si froide et si épaisse qui cache bien des expressions irritantes, il ne fallait pas céder pour Jared, ce n’était pas nécessaire, c’était inutile en fait.

« Vous allez y rester la nuit, ça vous remettra les idées un peu en place ! »
« On aura à manger ?

Un coup de poing administré pour Jared, un.
Désolé mais c’était trop. Un Mike à bout de nerfs, ça fait mal.
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeJeu 28 Oct - 17:47

En fait il ne semblait vraiment, mais alors vraiment pas content du tout. Jared essayait bien de le faire sourire mais… Peut-être qu’il aggravait son cas en fin de compte. Il se tint tranquille en sortant de la voiture, ou du moins presque. Pour lui il n’y avait rien de grave. Même si ces policiers le connaissaient, il n’y avait pratiquement rien dans son casier judiciaire. Jared avait toujours eu de bonnes relations avec certains avocats et juges, dont la plupart étaient corrompus ou maléfiques. Il fonçait peut-être tête baissée, mais il n’était pas si stupide que ça le coco, et il avait toujours quelques cartes utile en main lorsqu’il prenait des risques. Se retrouver en cellule n’était qu’une mauvaise soirée qu’il oubliera bien vite dès le lendemain. Enfin c’est un avis que Mike ne semblait pas partager en tout cas. Une fois qu’ils furent détaché et mis au trou, l’homme ne put s’empêcher de réclamer à manger. Eh bien oui, son ventre criait famine ! Il songea donc à envoyer un clone se chercher un paquet de nourriture qu’il se ramènerait sans qu’aucun policier ne le voit faire. Il n’eut même pas le temps de se concentrer là-dessus qu’il vit au dernier moment son ami se diriger vers lui et il se prenait un coup de poing dans la joue. Il recula sous le choc et la surprise, mit une main sur sa joue et lança un regard interloqué à Mike.

« Mais qu’est-ce qui te prend ?! » s’exclama-t-il avant de baisser le ton en voyant le garde tourner la tête vers lui. Heureusement ce dernier n’avait rien vu, il fronça juste les sourcils en voyant le maléfique masser sous son œil.

Jared lança un regard réprobateur à Mike. Ca va, ce n’était pas prévu, il ne fallait pas se venger sur lui non plus ! Il avait vraiment des réactions trop excessives et même si le strip teaseur ne pouvait plus lire de pensées dans sa tête, il réussissait encore à en dégager certaines émotions que Mike pouvait ressentir. Là, c’était une énorme colère qu’il tentait de refouler. Il lâcha son visage et se redressa, toujours surpris de cette action de la part de son ami. D’ordinaire, le violent qui donnait les coups en premier c’était Jared. Du moins, c’était le cas avec les autres puisque la simple idée de frapper le Calahan le répugnait. C’est bizarre comme il avait l’impression que Mike se comportait différemment avec lui qu’avec les autres. Pourquoi Jared s’en prenait-il plus sur la tête ? Non vraiment, il ne comprenait pas tout. Il se disait que son ami devait avoir parfois du mal à le suivre, qu’il enchaînait problèmes sur problèmes… Mais dans le futur, là d’où venait Mike et avec le massacre que sa famille a du faire contre le bien, alors le Calahan devait avoir une vie mouvementée aussi, peut-être plus que celle que Jared lui faisait vivre. De toute manière, le strip teaseur n’y pouvait rien, il fallait qu’il fasse quelque chose. Il fallait qu’il se défoule, il fallait qu’il s’exprime et il fallait qu’il fasse du mal autour de lui. Il n’avait l’impression d’exister et de valoir quelque chose que dans ces conditions. Il détestait ne rien avoir à faire, ne pas avoir de soucis, car il redoutait toujours que dans ce genre de moment il soit confronté seul contre sa conscience. Donc non, il préférait laisser sa folie guider ses pas et faire du sociopathe un aimant à ennuis pour son entourage aussi. Ressentant toute l’amertume de son ami, il abandonna son propre regard sévère, poussa un soupir et lui tourna le dos. Vraiment, quel rabat joie ce Mike. Il mit les mains dans ses poches et n’insista pas, devenant à son tour sérieux et ignorant totalement la petite rougeur qui apparaissait sur sa joue due au coup. Il grognait intérieurement, mais c’était juste le temps qu’il se calme et qu’il essaye de faire le point. Il regarda le garde, puis la porte, avant de coller son front contre l’un des barreaux gelés et de fermer les yeux pour ne pas s’énerver à son tour. Enfin s’énerver, c’est un bien grand mot. Disons seulement pour s’empêcher de râler après Mike. Au bout d’un moment il se retourna néanmoins vers ce dernier et, les mains toujours dans les poches, l’observa les sourcils froncés.

« Détends-toi, c’est pas la joie mais y’aura pas de conséquences. Je me charge de tout, cet incident sera effacé déjà demain. Ton père n’en saura rien. » fit-il sérieusement avant de marcher dans la cellule pour s’occuper. Son ventre décida de rompre ce court silence par un petit gargouillis. Il l’ignora totalement, se disant qu’il allait crever de faim cette nuit, et cela par la faute à l’humeur massacrante de son ami. Merci qui ? Merci le rabat joie ! Jared s’adossa ensuite au mur et, les mains toujours dans les poches, laissa glisser son dos contre le béton pour poser ses fesses au sol, les jambes tendues devant lui. Il soupira et colla l’arrière de son crâne contre le mur. « Je devais pas le frapper, mais j’ai pas réussi à retenir mes coups. » confia-t-il en guise d’explication parce qu’il se doutait bien que Mike aimerait quand même être un minimum mis au courant, « d’après mes sources, c’est le traître dont tu m’avais parlé… J’irais l’achever demain. »

Voilà, que le Calahan sache tout de même que le plan de Jared n’était pas de passer la nuit avec lui dans une prison à l’origine. Quel étrange paradoxe quand même. Mike était censé être plus réservé, plus calme que Jared puisque ce dernier était le premier à frapper lorsqu’ils étaient confrontés à un danger. Pourtant, ensemble, c’était le Calahan qui perdait toujours son sang froid en premier. Jared quant à lui se sentait parfaitement serein, quoique quand même frustré du coup qu’il s’était prit, et il espérait bien que Mike ne commette pas l’imprudence de recommencer. Au moins, Jared était devenu plus sérieux, ça lui avait largement fait baisser sa bonne humeur. Ce n’était qu’une petite nuit en prison, alors il n’y avait pas de quoi s’emporter pour si peu !
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeSam 5 Fév - 12:26

Non, en effet, Mike ne considérait absolument pas ce passage par la case Commissariat comme une simple mauvaise soirée. Tout bonnement parce qu’il en avait marre de subir des plans à la Jared. Puis un autre problème trottait dans la tête du jeune Calahan dès qu’il avait franchi le seuil du Commissariat. Effectivement son père travaillait ici. A coup sûr il allait être au courant par ses collègues que son fils venait de se retrouver enfermé ici, et si les fameux collègues précisaient qu’il se trouvait avec Jared…il ne restait plus longtemps aux deux jeunes hommes pour faire leur prière. Enfin surtout pour Mike. Car à part mépriser Jared, Zach n’avait trop rien à lui dire. Non, il allait bien sûr blâmer son fils comme d’habitude. Surtout que ça faisait un certain temps que les deux n’avaient pas discuté…bon d’accord, ne nuançons pas. Cela faisait un bon mois que les deux ne s’étaient pas échangés un simple mot.

Zach est loin d’être le dernier au classement des pères idiots. De ce fait, il ne savait absolument pas comment cela pourrait se dérouler s’il venait. Les deux ne sortiraient pas gratuitement de leur cellule. A moins que Zach accorde une faveur à Mike en but de les rapprocher ? Hum…non. Zach n’est vraiment pas naïf à ce point, ce genre de faveur serait inutile et ne servirait en aucun cas à sauver leur relation. Zach serait plutôt le genre de père à faire en sorte que cette soirée lui serve de leçon. Et c’est bien ça qu’il redoutait le plus. Les leçons de morale à la Zach, il avait assez donné merci…et puis quelle réaction aurait-il en voyant Jared, qu’il méprise au plus haut point ?

Tant de questions sans réponses et si peu de temps, que le stress de Mike sur une échelle de 1 à 10 était à 11. Les remarques de Jared ne cessaient de l’agacer au plus haut point comme toujours, en l’occurrence, ce n’était vraiment pas le moment. Bien sûr, ça Jared ne pourrait jamais comprendre. Il ne pourrait jamais faire le rapport Commissariat/Zach. Non, Jared c’était plus Commissariat/Bouffer. Tout de suite plus logique…

Voilà pourquoi Mike venait à l’instant de lui administrer un coup de poing. Ce genre de choses n’arrivait qu’avec Jared. Pas obligatoirement les excès de violence, non. Surtout la perte de contrôle de ses émotions. Le stress revenait au galop en présence de Jared, très souvent la colère, parfois l’usure. Perdre le contrôle de ses émotions, c’est l’une des choses qu’il ne peut pas supporter. Et la présence de Jared était très souvent responsable de cette déstabilisation. D’un côté, c’était plutôt enrichissant…et peut-être qu’un jour il finira par prendre sur soi. Et s’il n’y parvenait pas…il ne verrait pas comment y arriver, étant donné que Jared est le meilleur moyen de s’exercer. Rien ne pourrait plus l’agacer, le stresser et le peiner en même temps, et en un temps record.

« Mais qu’est-ce qui te prend ?! »

Forcément, Jared se questionnait. Ce qui était assez envisageable. A voir sa tête, il semblait vraiment surpris. Ce qui n’était pas très étonnant non plus. Jamais il n’aurait pensé un jour (enfin du moins, en ce moment) frappait aussi fort Jared sous le coup de l’énervement. A posteriori…Jared non plus. Un petit changement de rôle. Perdre le rôle de la brute le temps de quelques minutes pouvait être enrichissant pour Jared. Mais bon…autant ne pas trop se faire d’illusions, on parle tout de même de Jared. Tirer des points positifs et enrichissants d’un coup de poing, serait plutôt de repérer les zones les plus sensibles à viser en retour. D’ailleurs, cela devait aussi lui faire bizarre, ne pas rétorquer par simple réflexe. Un petit sentiment de supériorité se dissipait en Mike. Le fait de pouvoir frapper Jared Adam Jones, sans avoir à subir de représailles. Cela lui plaisait. Il commençait peu à peu à se rendre compte que leur relation ne cessait de s’améliorer de jour en jour malgré tout. Malgré l’impulsivité et le caractère belliqueux de Jared, cela va de soit qu’il n’allait pas renvoyer un coup à Mike et qui plus est qu’il allait cessait toute remarque puérile.

« Désolé. » lâcha péniblement Mike, néanmoins sincèrement, après que Jared se soit retourné et qu’il ait lui aussi lâché un soupir.

« Détends-toi, c’est pas la joie mais y’aura pas de conséquences. Je me charge de tout, cet incident sera effacé déjà demain. Ton père n’en saura rien. »

Haussement de sourcil. Jared avait pensé à son père quand même. D’ailleurs Mike n’y pensait plus. Ce que venait de dire Jared rassurait mine de rien Mike, mais d’un côté, si son père déboulait dans les minutes qui suivent, Mike se décomposerait. Mike s’efforçait à ne pas penser à Zach. Après tout, rien ne lui prouvait que son père ne soit pas occupé ailleurs. La parano de Mike lui jouait sûrement des tours.

« Je devais pas le frapper, mais j’ai pas réussi à retenir mes coups. » [...] « d’après mes sources, c’est le traître dont tu m’avais parlé… J’irais l’achever demain. »

Comment culpabiliser en une leçon. Si les deux s’étaient retrouvés ici, cela partait tout de même d’une intention adorable de Jared. Bien sûr, Jared ne pouvait pas lui dire avant. Un coup de poing, là il réagissait et fournissait des explications. Mike avait toujours l’impression, et ce, par forcément qu’avec Jared, que personne ne lui faisait confiance, que personne n’osait lui dire la vérité, de peur que leur égo en prenne un coup. Là, en l’occurrence, Jared avait sans doute eu peur de trop se confier. Bon, soit c’est Jared, mais la personne en face de lui, c’est Mike, faudrait-il encore le rappeler ?

A vrai dire, maintenant qu’il savait pourquoi les deux se retrouvaient dans une cellule, Mike était plutôt content (voire fier ?) d’être avec Jared. Enfin comment dire…Mike s’en serait voulu si Jared avait été seul à être dans le pétrin dans l’histoire. Etant donné que Jared agissait, encore une fois, dans l’intérêt de Mike…il prenait des risques pour Mike, c’était flagrant, et personne ne pouvait le nier. Même pas lui.

Sentant Jared assez froid et distant suite à ce qu’il venait de se passer, Mike décida de s’avancer vers lui et de s’asseoir juste à côté. Et puis même, maintenant, c’est lui qui s’en voulait. Maintenant qu’il savait ça, Mike n’aurait pas dû le frapper. D’un côté ça apprendra à Jared qu’il ne devrait rien lui cacher. Mike Calahan, ou comment toujours vouloir atténuer sa cause.

« T’aurais dû me le dire avant abruti. », lâcha Mike en prenant le visage de Jared entre ses mains histoire de remarquer la légère rougeur sur son visage. Mike n’aurait pas su comment dissimuler le petit sourire qui se dessinait sur son visage. « Ouais...bon fais pas ta petite mijaurée. » un sourire sincère prônait sur le visage de Mike tandis qu’il frottait doucement avec sa main droite la rougeur de Jared. Son regard se plongea dans celui de Jared, et cela ne fit que lui rappeler des souvenirs plutôt douloureux…enfin plutôt indescriptibles. Il baissa, après quelques longues secondes, son regard et cala sa tête sur l’épaule de Jared.
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeSam 5 Fév - 21:36


Pour une fois qu’il avait l’occasion de finir le travail plus tôt que prévu, il ne se priva pas pour rentrer chez lui, de bonne humeur. Un peu de vieux rock qui passait à la radio, il enchaîna les embouteillages sans broncher ni sourciller. Même ce satané chauffard qui lui coupa la priorité à droite ne réussit pas briser la bonne humeur de l’homme. Il gara sa voiture dans l’allée menant aux jardins, avec toujours cette infinie précaution de n’écraser aucun parterre de fleurs pour ne pas froisser sa femme. En parlant d’elle, d’ailleurs, où pouvait-elle bien se trouver ? Depuis ce soir où ils avaient longuement parlé, l’homme ressentait l’envie de la voir plus souvent et de passer du temps avec elle. C’est comme s’il était heureux de rentrer pour la revoir, alors qu’en d’autres circonstances il serait probablement resté au commissariat faire des heures supplémentaires. Il embrassa Helena dans la cuisine puis partir se doucher. « Voudrais-tu sortir, ce soir ? » lui avait-il demandé alors qu’il venait d’apprendre que Marion ne dormait encore pas là. Il partir ensuite se doucher afin de se préparer, s’imaginant déjà emmener son adorable épouse au Thuran House pour passer un bon moment en sa compagnie. Cela faisait des années qu’il n’avait plus ressenti l’impatience de se retrouver seul avec elle ! Alors qu’il se rinçait le corps à l’eau chaude, son téléphone réservé au travail sonna. Il ne manquait plus que cela. L’homme sortit en trombe de la douche, s’enroula dans une serviette, trempé, puis décrocha.

- Lieutenant Calahan, votre fils se trouve dans une de nos cellules pour agression sur autrui.

Merveilleuse soirée en perspective. Après une courte discussion sur le téléphone cellulaire, le père Calahan referma brusquement l’objet et se sécha d’une manière bien pressée. Il s’habilla non pas en costume, comme il l’avait prévu, mais en uniforme. Puis il sortit de la salle de bain pour aller s’excuser auprès de sa femme. Lui affirmant qu’on venait de l’appeler pour une affaire urgente, il ne parla cependant pas de Mike, ne voulant pas alarmer Helena et ayant surtout en tête l’idée de régler cette affaire avec son fils d’abord. Il embrassa son épouse sur la joue puis sortit de la maison en réajustant la matraque accrochée à sa ceinture. Une fois dans sa voiture, il décida de ne laisser aucun embouteillage lui pourrir son chemin, c’est pourquoi il accrocha le gyrophare au-dessus sans pour autant l’allumer. Devant une voiture de police, les gens évitement généralement de rouler trop vite ou de le ralentir. Il démarra et se mit en route. Qu’est-ce qui avait bien pu passer par la tête de Mike ? Un délit majeur, et à ce qu’on lui avait dit, la victime était actuellement à l’hôpital ! C’est bien la première fois que le fils Calahan lui faisait un coup pareil. Zach savait bien qu’il devait y avoir une raison derrière ce méfait, mais il ne se voilait pas la face quant au fait que Mike n’avait aucun tord là-dedans. Son fils était allé bien loin, cette fois. Et pour une affaire de ce genre, le père allait devoir bien occuper ses prochaines journées s’il voulait que l’affaire ne s’ébruite pas et que tout rentre dans l’ordre. C’est que dans le futur, il ne manquait pas de contacts haut placés. Mais ici, dans cette époque, ces mêmes contacts ne sont encore que des étudiants ou des jeunes diplômés. Il avait fait la connaissance de plusieurs procureurs et juges, il verra donc bien ce qu’il peut en faire. Heureusement qu’il est un agent, cela lui permettra de faire jouer de son autorité. Et tout ça pour quoi ? Pour un fils qui repartira ensuite sans le remercier et sans lui donner aucune nouvelle. Zach était sérieusement remonté contre Mike. S’il n’allait pas lui-même à la pêche auprès de sa femme, il ne saurait même pas si son propre fils est toujours vivant ou non ! Pas un coup de téléphone, pas un mot, un message, RIEN. C’est à croire que l’homme ne représentait absolument rien aux yeux de son héritier. Que ce dernier faisait tout pour l’oublier… Et c’était franchement désagréable. Zach savait qu’ils ne s’étaient jamais bien entendu, et il se disait que quoiqu’il ait fait, de toute manière, ça n’aurait jamais pu être autrement. Pour peu qu’il ait été plus strict, il aurait perdu Mike pour de bon et plus tôt que cela. Il n’avait jamais fait de traitement de faveur, n’avait jamais frappé aucun de ses enfants et ne les avait certainement pas pourris gâtés ! Peut-être Marion pouvait-elle se vanter d’avoir obtenu un peu plus de lui, de par son privilège de petite dernière. Mais cet homme était un père comme un autre. L’éducation qu’il a reçu le rend peut-être un peu plus réservé, plus dur que les autres, mais il avait toujours veillé à être présent auprès de ses enfants en cas de besoin. Avec Mike, il se disputait trop souvent. Tout comme il se disputait avec son propre père, également. Ils visaient la même chose en étant sur des chemins différents. Papy Calahan voulait que son fils devienne un agriculteur, un homme digne de ce nom qui n’offre aucune friandise aux gosses et qui considère les femmes comme ces matrones douées uniquement pour le ménage, la cuisine et l’éducation des enfants femelles. Ils ne fêtaient pas noël, ni les anniversaires, ni rien. Arrivé là, Zach était le premier à acheter des chocolats suivant les goûts de ses mômes pour Pâques. Au lieu d’être devenu l’ours, il était le nounours. Il sortit de ses songes en apercevant l’enseigne de son lieu de travail. L’homme se gara à sa place habituelle pour rentrer dans le bâtiment en cherchant ses collègues du regard. Il fut accueilli par des sourires gênés : La situation était bien délicate, lorsque le fils du lieutenant se retrouvait entre quatre murs. Zach posa sa veste sur une chaise et rompit le silence en demandant plus de détails sur la situation. Il apprit alors qu’ils avaient surpris deux hommes en train d’en frapper un troisième, et que son fils faisait partie des deux agresseurs. Heureusement, ils s’étaient rendus sans faire d’histoire, ce qui était déjà un bon point.

- Et qui est le deuxième ?
- Un habitué, Jared Jones il s’appelle.

Tiens, ça faisait bien longtemps que Zach n’avait pas eu des envies de meurtres.

- Mais est-ce que vous avez vu mon fils frapper ?
- Non, il regardait. On l’a coffré pour non-assistance de personne en danger.

Ce qui était toujours ça de gagné. Zach était un peu rassuré mais sa mauvaise humeur ne s’était pas pour autant volatilisée. Jared Jones était dans le coup, et le policier n’était plus du tout étonné de l’affaire. Ce maudit crétin n’arrêtait pas de tourner autour de Mike. Zach n’était pas dupe, il savait quelle influence pouvait avoir Jared sur quelqu’un, et quel type de vie ce truand avait. Aussi laxiste soit-il sur les choix de ses enfants, il restait en revanche bien réticent à laisser son unique fils devenir un vaurien comme Jared… Surtout quand on sait ce qui va arriver à ce dernier. Le lycan se dirigea vers les cellules, ouvrit la porte puis aperçut à travers une petite vitre son fils, adossé contre le mur et se reposant contre le fils de Satan. Quelles étranges positions, tout de même. Il ne s’attarda pas à les contempler tous les deux et ouvrit la porte avant de la refermer derrière lui, de saluer sèchement le gardien et de demander à ce dernier de le laisser seul. Il regarda son collègue obéir aux ordres en quittant la salle, puis il posa un regard lourd sur Mike. Que sur Mike. Jared, il s’en fichait. Il le méprisait, il l’ignorait. Jared n’existait pas. Zach s’avança vers les barreaux de la cage, les mains derrière le dos. Il était tellement frustré et énervé de voir son gosse là… Il aurait aimé l’engueuler mais n’en avait pas l’intention dans ce commissariat. Il ne voulait pas faire de scène publique.

- Au bout d’un mois, t’as fini par venir me voir sur mon lieu de travail, c’est gentil. ironisa-t-il sur un ton cependant bien trop froid pour que l’on puisse sourire ou rire. Le sarcasme lui permettait de ne pas céder à l’envie de lui hurler « Mais qu’est-ce qui t’as pris ?! » Son visage de marbre ne quittait pas son fils du regard, d’un air à la fois dur et sévère. D’un air qui voulait dire : « Tu me déçois… »
- Vous resterez dans cette cellule jusqu’à ce que l’on ait un bilan de santé sur la victime. J’espère pour toi qu’il n’aura pas de séquelles. » La dernière phrase était bien sûr adressée à son cher fils. Zach n’avait aucune compassion pour l’homme à l’hôpital. Mais si ce dernier avait de sérieuses blessures ou bien qu’il décide de porter plainte, c’est le père Calahan qui devra s’occuper de cette affaire. Il ne chercha même pas à connaître la version de l’histoire de son fils. Non, ce dernier était en tort, avait pris le risque d’agresser ou de laisser agresser un individu en pleine rue. Même s’il était plus innocent que le gros con à côté qui lui servait d’ami, Zach était profondément déçu de le voir ici.

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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 6 Fév - 0:56

    C’était quand même la première fois que ce caïd dès l’école primaire ne ripostait pas à une attaque. Il avait pourtant l’habitude de pousser les gens à bout. D’ordinaire, soit il encaissait pour mieux défoncer ensuite, soit il captait l’intention juste avant et pouvait ainsi anticiper et éviter. Ses bas-instincts de mauvais garçon contractèrent les muscles de ses bras. Il n’avait même pas eu le réflexe de lever la main, ne serait-ce que pour faire semblant. Aucune réaction ne se montra chez Jared, trahissant sa stupeur à la fois parce que c’était son ami qui venait de lever la main sur lui, mais aussi parce qu’il se rendait compte qu’il était incapable de lui faire du mal. C’est comme lors de cette soirée. Mike l’avait battu à mort, et Jared n’avait fait que se protéger. C’était terriblement frustrant, surtout pour un fier comme lui qui aime distribuer les coups. Beaucoup de temps avait passé, déjà, depuis qu’ils se connaissaient. Et plus les jours passaient, plus l’évolution de leur relation faisait peur au strip-teaseur.

    Frustré et se retenant péniblement de ne pas hurler sur Mike, à défaut de le cogner, il s’imagina exploser la tête d’une future victime pour se calmer un peu. Le front contre les barreaux froids et rêches de la prison, il poussa un profond soupir qui fut accentué par l’excuse de son ami. Depuis quand il s’excusait pour ce genre de réaction ? Au moins, il reconnaissait avoir été un peu loin ! Jared ne touchait même pas à sa joue, trop fier pour montrer que ça lui pique et préférant jouer au gros dur qui n’a jamais mal. Il ne répondit pas au désolé, ne réagit même pas. Il n’irait quand même pas lui dire que ce n’était pas grave, alors qu’il avait encore du mal à digérer cet acte ! Au moins, il avait tout de suite repris son sérieux, et enchaîna sans attendre sur une manière de rassurer le Calahan, histoire d’être certains qu’aucun autre coup ne se perdra dans la nature.

    Il ajouta la base de son plan, et ce qui était la cause de leur situation présente. Oui, mister Calahan, Jared n’avait pas eu l’intention de passer une nuit en prison avec toi ! L’homme voulait faire mariner son ami, c’est pour cela qu’il ne le lui avait pas dit plus tôt. Il s’était dit que s’ils ne s’étaient pas fait prendre, si les policiers n’étaient pas passé, Jared aurait pu fièrement jeter cette victime aux pieds du Calahan et lui dire d’un ton très grave et solennel : « Alors c’est lui, le traître ? » Il s’était déjà fait le film dans sa tête, avec son ami qui approuverait, et qui lui vouerait par la suite un culte lorsque Jared égorgerait le traître en question. Dire que ça paraissait si simple, et que ces satanés agents avaient tout gâchés. Par la suite, Jared avait été beaucoup plus préoccupé par la manière vaine de détendre un peu son ami plutôt que de lui confier ce qu’il avait voulu faire. L’homme songeait maintenant à envoyer l’un de ses clones achever le travail, histoire d’être tranquille.

    Alors qu’il s’asseyait dos au mur comme un râleur qui se retenait de râler, il vit Mike s’approcher de lui et se poser à ses côtés. Il semblait beaucoup plus à l’aise. Il était tellement plus agréable, lorsque Jared ne sentait pas d’animosité dans sa tête. Le strip-teaseur se laissa faire lorsqu’il lui prit le menton, se contentant de l’observer en espérant ne pas avoir de trace sur son visage. Il dut en avoir une, puisque le Calahan tenta de la faire partir. Bizarrement, le cœur du maléfique était serein. Il ne s’accéléra que lorsqu’ils se regardèrent tous les deux. Il ne lui en voulait plus du tout pour le coup. Il faut dire que le sportif n’était pas du tout rancunier, contrairement au Calahan.
    « Bah non, c’était plus drôle de te frustrer. » ironisa Jared sans sourire cependant, et à voix basse. Lui-même ne savait pas vraiment s’il plaisantait ou pas, mais il n’était en tout cas pas sérieux dans ses paroles. Adressant un petit sourire fier suite aux paroles de Mike, il répondit du tac o tac.
    « Ça va, tu tapes comme une fillette. »
    Puis il replongea son regard dans celui de Mike. Il le dévisagea un long moment, se demandant combien de temps il pourrait rester ainsi. C’est drôle, il avait l’impression de voir défiler un grand nombre d’heure passées ensemble en le fixant, ainsi. Qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver, pour qu’il se lie autant avec quelqu’un ? Même Alice n’avait pas eu une place aussi grande en lui. Quant à savoir s’il occupait une place plus imposante que celle de son égo, il se posait sérieusement la question.

    La tête de Mike se posa doucement sur son épaule, et il redressa fièrement le regard pour balayer la zone. Il observa le gardien immobile un court instant, profitant de ce moment de bien-être qui lui donnait l’impression d’être le protecteur qu’il cherchait toujours à être. Puis il leva son bras, essayant de ne pas bouger le haut de son corps. Il allait poser sa main sur l’épaule opposée de Mike, la passer dans son dos, lorsqu’une vilaine tête apparue de l’autre côté de la porte. Jared ramena aussitôt son bras et se figea. Ben bravo, lui qui venait de promettre à son ami que son père ne sera jamais au courtant, voilà que ce dernier débarquait dans la cellule. Mike se redressant lorsque la porte s’ouvrit, Jared se leva aussitôt, cherchant à tout prix une solution pour que le cataclysme ne se déclenche pas. Il connaissait la relation qui unissait le père et le fils, et regrettait d’être actuellement au milieu… Et surtout d’être la cause du malaise ! Il ne regardait plus Mike, se disant que ce dernier allait lui en vouloir. L’homme culpabilisa en voyant la silhouette carrée de Zach s’approcher. En plus, il était complètement snobé, et il reconnaissait bien l’air buté Calahan, le même que Mike. Enfin, ce n’était pas vraiment le moment de chercher les comparaisons entre père et fils. Il ressentait là toute la colère qui animait le père Calahan, la déception, le… chagrin ? En tout cas, déjà qu’en temps normal Jared n’avait pas intérêt à le chercher, mais là il jugea excellent de ne pas ouvrir la bouche. Si Zach ne lui adressait pas la parole et ne le regardait pas, c’est probablement parce que s’il le faisait, il risquait de le tuer, non ? Autant ne pas rappeler au patriarche qu’il existe, ce n’était pas le moment de se faire remarquer…

    Lorsque Zach ouvrit la bouche, Jared observa son ami du coin de l’œil. Il était parfaitement conscient que Mike allait réellement se sentir mal après ça. Il s’en voulait de l’avoir attiré ici, et s’il avait pensé un seul instant que le père Calahan serait arrivé aussi vite, il aurait préféré tuer les policiers dans la ruelle et fuir comme un assassin avec Mike. Suite aux paroles de Zach, Jared se félicita intérieurement de ne pas avoir envoyé son clone finir le travail. Au moins, il aura réussi à ne pas empirer la situation, c’était déjà un très net progrès ! Jared devait se taire, Jared devait faire le fantôme. Mais Jared ne put s’en empêcher.

    « Je l’ai appelé pour le faire venir. J’étais déjà en train de tabasser ce type quand il est arrivé. » protesta l’homme en s’arrêtant là, sinon il allait se mettre à critiquer le travail de la police, ce qui ne serait pas sa solution miracle en cet instant. Il détestait cette impression, parler à quelqu’un tout en étant derrière des barreaux. Il avait l’impression de ne pas avoir le dessus, alors qu’il lui suffisait de se téléporter là, juste à côté, pour être libre. La pression dans l’air était franchement lourde. Mais Jared décida de ne pas s’écraser. Il n’avait pas l’intention de laisser Zach remettre Mike à sa place, même s’il aurait raison. Alors le maléfique se dressa fièrement et fixa le policier droit dans les yeux, se postant juste à côté de son ami pour que Zach, même si ne le regarde pas, le voie quand même du coin de l’œil. Torse bombé, mains dans les poches, c’est avec un courage fou qu’il décidait de rompre ses chances d’être accepté par les parents Calahan.
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 6 Fév - 13:39

Dans une telle posture, Mike était complètement ailleurs. Il ne savait pas si cette légère absence était due à ce qu’il venait d’arriver, ou simplement à cause du parfum enivrant de Jared. Il jurerait pour un peu des deux. C’était tout de même fou, à quel point leur complicité n’avait plus de limite. Ca ne faisait pas vraiment peur à Mike, ça le laissait plutôt perplexe. Leur avenir le laissait perplexe. Rien n’est jamais blanc ou noir, mais très souvent gris. Et à ressentir cette once de peur provenant de Jared, cela confirmait bien ses doutes.

Certes Mike est une véritable teigne, et son côté rancunier revient très souvent au galop, mais avec Jared, il estime n’avoir pas d’autre choix. C’est comme si un gosse fait une bêtise devant vous, et que vous ne le grondez pas. Il recommencera. Jared est un gosse. Si vous ne vous énervez jamais, si vous restez toujours sur la même longueur d’onde que lui, cela pourrait devenir dangereux en fin de compte. Mike a toujours su prendre un minimum de recul avec lui. Pendant un laps de temps très court, soit, mais c’est déjà ça. Les excuses de Mike n’avaient sans doute rien atténué à la colère de Jared (même si par respect pour son ami il se devait de les lui présenter), en revanche le rapprochement de Mike n’avait pas été insensible à cette atténuation. Les quelques remarques furtives de Jared avaient évidemment provoqué un sourire amusé sur le visage du Calahan. Ca c’est le Jared qu’il a connu ; décalé, humour maladroit, complicité… Justement après la petite réplique provocante, Mike appuya plus fortement sur la rougeur de Jones tout en souriant.

Enfin de compte, la nuit en prison allait passer plus vite que prévu. Mike avait bizarrement anticipé l’étreinte de Jared. Réflexes développés ? une scène déjà vue ? tout simplement évident ? il n’en savait trop rien. En revanche, il n’avait nullement anticipé une étreinte de quelques minimes secondes. Intrigué, Mike revint peu à peu à lui. Quelques secondes avaient suffit à lui faire comprendre que ce qui allait se passer désormais, n’annonçait rien de bon. Mike se redressa en un sursaut en entendant la porte de la cellule s’ouvrir froidement.

Bouillonnant, Mike n’avait qu’une envie ; se plaquer la main contre son visage, grommeler comme jamais et insulter son père, et pour finir rester seul. Jamais il n’accorderait un tel plaisir à son père. Ceci prouverait une réelle défaillance. Or, non. Ce que dit Zach n’a aucun impact sur Mike, voilà l’idée maitresse. Vraie en surface, complètement fausse en réalité. Ainsi, au lieu de laisser libre cours à ses émotions, Mike se tint droit, immobile, fixant son père droit dans les yeux (dans un but de le déstabiliser peut-être), et silencieux. La réincarnation de la désinvolture. La provocation même, mais la provocation irréprochable. Il tentait simplement de mettre mal à l’aise Zach, et même si cela ne se verrait pas tout de suite, Mike espérait qu’une fois son père seul, il s’en morde les doigts, soit peiné, soit attristé par toutes ces choses. Peut-être que Mike voyait très grand, étant donné que son père était selon lui l’incarnation de l’impartialité, de l’impassibilité. Enfin…un père qui a l’occasion de discuter avec son fils, et ce, depuis de longues semaines…Mike avait toujours ses chances de créer un certain impact.

Rien ne semblait trahir le Calahan pour le moment, sauf sa respiration un peu plus trépidante et maladroite qui pouvait toujours passer comme l’expression d’un certain agacement. Son cœur battait malgré tout la chamade dès que son père avait posé son regard sur lui. Fort heureusement, ça personne ne pouvait s’en rendre compte en cette pièce. Le regard de son père lui semblait tellement froid, pesant…Mike ne savait même pas comment il s’y prenait pour ne pas arrêter de le fixer. En réalité, son côté provocateur et son égo surdimensionné devaient jouer un rôle très important dans cette tâche.

La première réplique de son père aurait pu le faire sourire dans n’importe quel autre contexte. Mais là, le visage de Mike était tout simplement figé, mâchoire serrée afin de ne pas la laisser trembloter pitoyablement. Ressentir une quelconque déception dans la voix de son père ne le touchait même pas. Du moins, assurément pas maintenant. Peut-être que d’ici le départ de son père, il y repensera bêtement. Mike s’en foutait royalement de décevoir son père, ce dernier ne s’était pas retenu de le décevoir d’années après années. Il n’avait aucun compte à lui rendre de ce point de vue là. En revanche, lui montrer qu’il est fort, indépendant, et qu’il sait se débrouiller seul est primordial. En l’occurrence ce n’est pas vraiment ça qui était mis en évidence. C’était plutôt papa-poule qui vient chercher son fils au commissariat de police.

Qu’est-ce qu’on pouvait s’en foutre des séquelles de l’autre. Bien sûr que Mike arriverait à s’en sortir indemne dans cette histoire. Un peu de manipulation de pensées et le tour était joué. Au fond, Zach avait pertinemment raison, encore une fois. Un tour de magie ne suffisait pas toujours pour s’en sortir. Mike avait tendance à trop se reposer sur ce pouvoir pour agir de la manière qu’il le souhaite. Un jour il sera peut-être confronté à quelques surprises et il tombera bien de haut. Mais admettre que son père a raison, face à lui, pas question. Peut-être qu’il se remettra en question plus tard, mais pas ici.

Même si Jared le bluffait en prenant la parole face à son père, Mike aurait préféré qu’il se taise. Simplement parce qu’il n’avait pas envie de s’attarder avec son père. Les règlements de compte familiaux n’étaient en aucun cas prévus pour aujourd’hui. Surtout que Mike connaissait tout de même son père, et lui fournir des explications, ainsi intéressantes soient-elles, cela ne servirait à rien.

« Laisse Jared. »

Mike ne lâcha pas son père du regard, mais posa tout de même sa main dans le dos de Jared comme s’il voulait le remercier. Les sous-entendus planant dans les airs, c’est quelque chose de famille à vrai dire. Avec deux mots…deux simples mots, on pouvait ressentir un peu de sarcasme, très légèrement. On aurait pu achever la phrase avec ‘il n’en vaut pas la peine’, cela sautait aux yeux. Mais laisser son interlocuteur interpréter ce qu’il souhaite, c’est nettement plus intéressant. Et au moins, Mike ne se mouillait pas trop, on ne pouvait concrètement rien lui reprocher. A part son aspect tête à claque insupportable.

Mike commença à se reculer légèrement, pour prouver qu’il est confiant, que son assurance s’était pointée, et qu’il se foutait des représailles.

« Laisse donc ton fils ici. » Phrases courtes, léger blanc pour permettre plus d’impact chez Zach, puis il continua. « Tu salueras mes sœurs en rentrant. » ‘mes sœurs’ et non pas ‘tes filles’ forcément. Nuancer cela, est d’une très grande importance. Même si elles ne sont à la base que ses demi-sœurs, elles sont sans contexte, plus proche de Mike que de leur propre père. Si ce n’est pas désolant pour ce pauvre Calahan. En plus de cela, les sœurs Calahan ne se trouveraient jamais au manoir pour le retour de Zach, à son grand regret. Et Mike savait pertinemment que l’éloignement de ses filles le touchait. Il suffisait juste pour Mike d’enfoncer le couteau dans la plaie.

« J’oubliais. Tu expliqueras à Helena, que de ta faute, je reviendrai la voir quand j’aurai digéré cette histoire. » a vrai dire, Mike s’entend relativement bien avec sa belle-mère. Du moins les choses pourraient aller mieux, et c’est pour cela qu’il s’entête à accuser Zach à tout bout de champs. L’accuser de tous les problèmes de la famille finira certainement par le rendre malade. Selon Mike, Zach est l’archétype du père qui désire une famille soudée, solidaire, digne, et puissante. En l’occurrence…la famille Calahan est le contraire exact de ses souhaits. Et là, il est clair que Mike s’acharne à trouver un coupable, et ce dernier n’est personne d’autre que son père. « D’accord, Zach ? »

Mike s’était enfin retourné pour conclure avec une telle phrase, tout en insistant bien sur Zach. Mike était véritablement une ordure, et le pire c’est qu’il adorait ça.




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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 6 Fév - 15:40


Qu’est-ce qu’il essaye de faire le petit Calahan ? Il n’espère quand même pas impressionner son père par une attitude particulièrement révoltante ? Zach détestait l’insolence, lui-même savait qu’il ne se serait jamais permis de se comporter ainsi avec son propre père. S’il avait encore une once de compassion en pénétrant ici, se disant qu’il pouvait toujours diminuer la punition de son fils, il regretta aussitôt cette faiblesse une fois face à Mike. Le corps raidit par la colère, il n’avait pas envie de dévier son regard ni même de lui accorder un seul point. Mais où avait-il bien pu merder pour en arriver là ? Il désespérait franchement d’avoir fait ce qu’il fallait. Depuis quand les pères n’étaient plus respectés par leurs propres enfants ? Qu’est-ce qui pouvait bien trotter dans la tête de cet inconscient, pour qu’il ait toujours détesté son père ? À quoi bon élever un gosse et chercher à se rapprocher de lui, si c’est pour qu’il vous crache ensuite au visage. Mais Zach était atteint de la même fibre paternelle que tous les pères. C’était une maladie, une malédiction. Cette petite chose qui faisait que, même si votre fils décidait de vous tuer, vous ne pourrez jamais lui faire de mal. Même s’il choisissait de vous renier, vous, vous ne pourrez pas l’abandonner. Quitte à passer pour le méchant, ce que Zach a toujours été aux yeux de Mike jusqu’ici, il ne le lâchera pas pour autant. Et s’il n’y a que les disputes qui laissent des traces, alors ils se disputeront encore et toujours… Zach ne connaîtra probablement jamais les matchs de base-ball ou encore le basket partagé avec son fils. Il ne boira jamais une bière en sa compagnie, ne lui proposera pas de passer un peu de temps. Il ne voulait pas abandonner, mais il ne pouvait pas se permettre de faiblir. Mike était odieux, et il ne manquera pas l’occasion de voir son père céder pour l’enfoncer davantage pour s’élever en l’écrasant. S’il pouvait l’éjecter de la famille, Mike le ferait, et Zach en était parfaitement conscient. Seulement voilà, il se trompait totalement à son sujet, et il se trompait également d’adversaire ! L’homme avait encore de la force, de la vigueur. Et l’agressivité de son fils ne lui donnait que plus envie de le remettre à sa place. C’était son rôle de père, après tout. Mais quand-est-ce que les enfants comprendront qu’une dispute fait tout aussi mal aux parents qu’à eux ? Que non, hurler sur son gosse ça ne défoule pas, et qu’après l’avoir puni, le parent ne va pas tranquillement s’installer devant la télévision pour regarder son film de vingt et une heure. Le père dériva son regard sur Jared lorsque ce dernier lui adressa la parole. Ah oui, il est là aussi lui. Il le fixa silencieusement. Pourquoi les paroles de cet homme lui semblaient criantes de vérité ? C’était tout à fait son genre. Et le voilà qui se poste fièrement aux côtés de son fils, comme deux louveteaux qui se dressent et qui aboient face au lion. Ils faisaient la paire, tous les deux. L’homme ne répondit pas au strip-teaseur, se contentant de le regarder. Il était exactement comme dans ses souvenirs, il avait l’impression de faire un bond d’une vingtaine d’année en arrière. Ce qui était d’ailleurs le cas. Il préféra ne pas répondre au risque d’ouvrir ensuite la porte de la cellule et de le tabasser. C’est que cette pourriture mettait la vie de son fils en danger, et le rendait bien moins prudent qu’il ne l’était. Zach avait eu beau apprécier grandement Jared à une époque, son instinct de protection prenait largement le dessus dans ce genre de situation.

- Tu es mon fils quand ça t’arrange, Mike. Répliqua-t-il simplement. Il gardait un ton froid et calme, voulant bien prouver à ce petit emmerdeur à quel point ce dernier gaspillait son énergie pour rien. Zach ne laissait absolument rien transparaître sur son visage ni son allure. Les répliques de son fils le touchaient, oui, ce dernier savait viser là où ça faisait mal. Mais si l’homme commençait à lui céder, il ne vaudra pas mieux que lui. Il était le père, le chef de famille, l’homme mature, et son instinct paternel prenait le dessus sur toute sa frustration. C’est peut-être aussi pour ça que les paroles de Mike lui faisaient aussi mal. C’était comme de passer un temps fou à semer une graine pour ensuite arroser une plante, pour qu’au final elle devienne toxique et nous rende malade. Zach était certain que si son fils continuait toujours ainsi, il finira par craquer et crèvera s’épuisement et de douleur. Est-ce que sans lui, la famille Calahan se porterait mieux ? Était-ce vraiment de sa faute si Helena et lui passaient leurs soirées seuls ? Zach n’avait pourtant pas étouffé ses enfants. Il avait imposé des limites et des règles dès le début, qu’autrefois jamais aucun d’eux ne transgressait. Des repas obligatoirement en famille, un couvre –feu plus ou moins tard suivant l’âge, il laissait ses enfants allaient dormir chez qui elles voulaient (à condition qu’Helena ou lui connaisse l’hôte). Bref, ils n’avaient pas eu une mauvaise vie ! Et à part peut-être une gifle ou deux que la mère Calahan ou lui a du distribuer il y a longtemps, il n’avait jamais frappé ses enfants. À quoi bon… Zach se rendait compte qu’à chacune des répliques cinglantes de son fils, il se remettait en question. Mike avait vraiment trop d’effet sur lui. Au fond, Zach se demandait si c’était réellement une bonne idée de vouloir se rapprocher de son fils. Au moins, s’il gardait le rôle du grand méchant, il pourra ainsi continuer de le protéger, et de rester à ses yeux la pourriture, mais l’homme impartial capable de veiller sur sa famille.

- Tu iras toi-même lui raconter les misères que je te fais. Ça te soulagera.

Il s’approcha des barreaux, se postant juste devant pour fixer droit dans les yeux son adorable progéniture. Bon eh bien voilà. Qu’il y avait-il à dire de plus maintenant ? Il laissera son fils dans cette cellule. Au moins, ici, Mike n’irait pas faire de bêtise et se mettre en danger. Si Zach l’avait laissé sortir c’aurait été sans Jared. Et il était certain que son fils aurait préféré rester en prison aux côtés de Jared.

- Tu veux prendre ton indépendance, c’est tout à ton honneur. Tu t’es mis dans le pétrin, tu te sortiras donc de là. Je te fais confiance, tu es débrouillard et tu tiens ça de moi, fils.

Il savait à quel point cette dernière phrase fera enrager son fils et pourtant, elle était tellement vraie. Zach tourna de nouveau les yeux sur Jared, essayant de l’avertir d’un simple coup d’œil, comme s’il souhaitait lui faire comprendre à quel point il le fera souffrir si cet homme faisait du mal à son fils. Le père Calahan n’est pas un homme sadique, mais il est terriblement mauvais et cruel lorsqu’on s’en prend à l’un des siens, même si l’on s’en prend au plus ingrat de la famille. Il regarda une dernière fois Mike, d’un air beaucoup moins dur et moins sévère, estimant qu’il en avait assez fait. Puis Zach se tourna pour ouvrir la cellule, lançant une dernière fois avant de disparaître :

- Va voir ta mère une fois que tu seras sorti… Bonne nuit.

Après tout, l’important n’était pas que Mike le contacte lui, mais que Zach continue d’avoir de ses nouvelles, même par l’intermédiaire d’Helena. Il referma derrière lui et s’éloigna pour enfiler sa veste, un lourd pincement au cœur. Il se pencha sur le bureau où travaillait l’un de ses collègues, de service toute la nuit, puis s’entretint un peu avec lui avant de quitter le commissariat.

- Apportez-leur une couverture d’ici un quart d’heure. Ou deux. Et puis plus tard dans la nuit, donnez-leur à manger. Réveillez-les à l’aube demain matin pour les libérer, rendez-leur toutes leurs affaires et surtout… *Il se penche davantage* ne met rien sur son casier judiciaire. Je m’en occuperais.

La voilà, la faiblesse de Zach. Ce dernier ne pouvait pas s’empêcher d’essayer de couvrir son fils comme il le pouvait. Et ce n’est pas tout. Il régla lui-même l’amende au commissariat, bien qu’il réussisse à la faire baisser grâce à son statut. Puis il signa plusieurs papiers comme quoi les deux hommes seront libres si la victime ne portait pas plainte ou bien si elle ne mourrait pas par leur faute. L’homme sortit ensuite dans la rue, la nuit était maintenant tombée. Il prit la voiture et se dirigea vers l’hôpital. Une fois garé, en uniforme, il salua les infirmiers et demanda à ce qu’on l’emmène dans la chambre de la victime, ce qu’ils firent immédiatement après qu’il ait montré sa plaque. L’homme se dirigea sur vers le blessé qui semblait s’en remettre très bien et qui était éveillé. Il se tourna vers l’armoire et usa d’un de ses talents cachés : l’illusion. L’infirmier et le patient eurent l’impression que quelqu’un était enfermé dans l’armoire et cherchait à en sortir. L’employé ouvrit la porte et reçut aussitôt un coup de crosse sur le crâne qui l’assomma. Zach chargea l’arme avec laquelle il l’a frappé, puis il le dirigea vers la tête du blessé sans lui laisser le temps de comprendre quoique ce soit à la situation. Un coup de feu, et le voilà qui git sur le lit, recouvrant son oreiller d’un éclat brusque de sang. Les renforts arrivèrent, et une foule de médecins débarquèrent dans la salle après avoir entendu le boucan. Ils virent un homme cagoulé manquer de les bousculer et prendre la fuite dans les couloirs, poursuivi par le lieutenant de police, auteur de cette illusion. Après avoir fait semblant de crié au mirage de s’arrêter, ils s’engagèrent dans les escaliers de secours et sortirent. Une fois dehors, Zach fit semblant de s’arrêter devant une grande foule de gens, puis jeta son illusion dans sa voiture. Il rentra lui aussi, démarra, puis il partit. L’illusion disparue. La victime ne portera plus plainte, maintenant. Aucune charge ne sera retenue contre Mike, ce dernier sera tranquille…

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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 6 Fév - 20:14


    Tout rentrait dans l’ordre et l’annonce d’une soirée calme s’afficha sur les barreaux de la prison. Maintenant que la tension s’était apaisée, l’homme songeait à prendre un peu de repos afin de voir ce qu’il se passera le lendemain et d’être en forme. Passer son bras autour des épaules de Mike était peut-être un geste de possession, d’attention, et ça ne s’était pas fait instinctivement. Il avait d’abord hésité, réfléchi, avant finalement de se rendre compte qu’il en avait envie, et de le faire. Mais au final, il n’en eut même pas le temps. À peine l’averse avait-elle cessée qu’un orage s’annonçait à l’horizon par la silhouette effrayante du père Calahan. La pression disparue revint au galop, faisant soudainement monter la température dans la salle. La discussion ne prenait pas une bonne tournure. Jared tenta même une petite intervention, essayant de minimiser les dégâts, mais il ne réussit à rien. Il pouvait bien encaisser la faute puisque non seulement il était le seul coupable, mais en plus il avait moins à perdre que son ami. Que Zach ne l’aime pas, d’accord, et alors ? C’était contraignant pour le strip-teaseur de savoir que seuls les enfants Calahan l’appréciaient, et que les parents n’attendaient qu’un seul faux pas pour lui tomber dessus et lui régler son compte. Surtout Zach, d’ailleurs. Si Jared avait d’abord été un peu vexé de ne recevoir aucune attention de la part de l’homme, il commença à comprendre qu’il se trouvait en plein règlement de compte familial. Ça ne l’empêcha pas de prendre la parole, lui aussi, et d’être presque ignoré par Zach. Jared soutint son regard, ce n’était pas vraiment dur sachant qu’il n’avait pas peur du père Calahan. La seule chose qui l’inquiétait, c’était l’impact de ce dernier sur le fils. Il avait réussi à détendre Mike, ben là ce sera pire que tout.

    Dressé fièrement aux côtés de son ami, comme s’il cherchait à prouver qu’ils étaient du même bord et qu’il avait sa part de responsabilité dans cette affaire, il ne réagit pas en sentant une main se poser dans son dos. Qu’il laisse, mais pourquoi ? Autant une haine énorme et un malaise découlait de l’esprit de son ami, puisqu’il ne pouvait plus en capter que les émotions depuis leur petite soirée à l’hôtel. Autant chez Zach, c’était un flot de frustration, de chagrin, et une lutte continuelle pour garder la tête haute. Jared regrettait dans ce genre de moment d’être télépathe. Mais quels crétins, à se voiler tous les deux la face derrière un masque de sarcasme et d’impassibilité. Au moins, Mike tenait bien ça de quelqu’un. Les mains toujours dans les poches, il se contenta de suivre la conversation puisqu’apparemment il n’avait pas son mot à dire. Chaque remarque de Mike faisait mouche dans la tête du papounet, et Jared se surprit à se demander plusieurs fois pourquoi le fils se montrait aussi méchant. Il savait ce que Mike lui reprochait. Jared n’ayant que sa version des faits, il était obligé de lui donner raison. Mais alors pourquoi avait-il droit à des pensées tellement contradictoires dans la tête de Zach ?

    Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait fouillé dans la tête de l’homme pour en dénicher les souvenirs et les pensées profondes. Mais il craignit un instant que Zach ne s’en aperçoive. Il signerait alors son arrêt de mort, et Mike pourrait bien être capable de lui reprocher d’avoir essayé de lire dans son père. De plus, Jared avait peur d’y trouver des choses contraignantes, comme des preuves comme quoi Mike était aussi en tort, et que Zach n’était pas tant un salaud que ça. Violer l’intimité du père aurait été de violer celle du fils aussi, et Jared avait promis à son ami qu’il n’essayera plus. Alors il se tint tranquille, se contentant de regarder tour à tour celui qui prenait la parole, comme s’il assistait à un match de tennis dont les échanges étaient endiablés. Il espérait que Zach ne reste pas, car il craignait que l’un des deux ne craque et se mette à crier sur l’autre pour lui balancer ses quatre vérités. Et si une réelle dispute se déclenchait entre eux, Mike ne le supportera pas.

    Finalement, le lieutenant tourna les talons pour s’en aller. Il lâcha une dernière phrase, peut-être moins dure que les autres, avant de quitter la pièce le cœur bien lourd. Jared eut la sensation de respirer une grande bouffée d’air une fois que le policier eut mis les voiles. Il tourna la tête pour poser son regard sur Mike, ne sachant pas vraiment s’il devait s’excuser de l’avoir mis là-dedans, bien qu’il ne pouvait pas prévoir ce qui allait se passer. Dire qu’il était désolé ne changera rien à la situation non plus, et ce n’est pas ce qui allait apaiser Mike. Changer de sujet risquait d’énerver son ami, qui croira alors que Jared n’en a strictement rien à faire et qu’il ne comprend rien à rien. Le maléfique sortir les mains de ses poches et décontracta ses épaules, n’ayant plus aucune raison d’imiter le coq à présent. L’arrivée et le départ de Zach avait laissé flotter dans l’air une tension lourde et amère qui, il le sentait, allait lui retomber dessus à tous les coups. Il devait absolument anticiper et trouver quelque chose à dire ou à faire avant que son ami n’explose. Le détendre était la première et la principale préoccupation du sportif, et il finit par prendre la parole.

    « Tu veux que je te ramène quelque chose à boire ? » murmura-t-il bien qu’il n’y ait personne dans la salle. Le gardien n’y était plus. De toute manière tout humain ne pouvait pas s’évader dans cette prison, surtout qu’une dizaine de policiers se trouvaient dans les bureaux d’à côté. Et Jared songeait à envoyer un clone chercher une bière ou quoique ce soit qu’il pourrait donner à son ami. Oui, l’alcool c’est lâche, mais c’est tout ce qu’il a trouvé. En plus, ça avait de bonnes vertus calmantes. Jared faillit dire à Mike qu’il l’avait trouvé courageux face à son père. Mais il se serait forcé à lâcher une chose pareille. Ce n’était déjà pas tellement son genre de féliciter quelqu’un, mais pour ça en plus, ce n’était plus du tout lui. Au final, il n’abordait toujours pas le sujet. Mais peut-être que Mike préfèrerait ne pas parler de ce qu’il venait de se passer. Il ne songeait plus maintenant à aller achever la victime. Zach avait dit que s'il mourrait ça leur retombera dessus. Et s'il se déguisait pour le tuer devant plusieurs personnes, ça irait ? Non, il s'en occupera un autre jour, tant pis.

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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 6 Fév - 22:03

En réalité, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Tel père tel fils. Cette remarque est inévitable. Les deux se nuisaient, les deux cherchaient à s’anéantir rien que par le son de leurs voix si froid. Vu de l’extérieur, cela devait devenir tellement gênant, même pesant, voire ridicule. Quel est l’intérêt d’agir comme ça ? les Halliwell se regroupent, se font plus forts, tandis que nous Calahan nous nous amusons à se dissiper, à entretenir nos conflits. En effet, cela prenait une tournure ridicule. En revanche, aucun des deux hommes ne semblait être prêt à se l’avouer, et à cesser son jeu médiocre. Leur conflit avait prit naissance depuis bien longtemps, le stopper du jour au lendemain sans élément déclencheur, c’est impossible. Leur fierté, leur égo, ne pouvaient en assumer un tel coup.

Mike avait sous-estimé l’impact des paroles de son noble père. Tandis que sa première réplique aurait presque pu lui provoquer un sourire, les suivantes eurent un effet beaucoup plus radical ; l’énerver et lui fermer son clapet. Dans tous les cas, Mike était très fier de lui en commençant à percevoir que son père avait marqué une pause un peu plus conséquente, du moins révélatrice. Il se remettait un peu en question. En cet instant, Mike estimait qu’il occupait une place de supériorité face à son père. Mais cette fierté n’était qu’illusion, son père est un adversaire redoutable, avouons le.

Parcourir les pensées de son père lui aurait procuré un plaisir fou…mais il ne céda pas à la tentation. D’un part, son père avait sans doute déjà eu le temps de préparer des parades afin de contrer son fils. Et même, si ce n’est pas le cas, Mike estimait qu’il ne valait mieux pas utiliser la magie contre son père. Dans le cas contraire, les deux signaient leur fin. Sans parler de l’aspect de déloyauté.

« - et tu tiens ça de moi, fils. »

Ses deux poings, derrière son dos, se crispèrent en une fraction de seconde. S’il n’avait pas acquis une maitrise de soi remarquable – merci Jared – il n’aurait pas hésité à…je ne sais quoi faire…cracher sur son père, déballer toute sorte d’insanités, tenter de l’agripper par son col et le frapper, enfin bref…quelque chose de puéril et d’inutile.

Bouillonnant intérieurement, Mike se tut jusqu’au départ de son père, ne le lâchant pas des yeux. Il ne savait pas trop pourquoi cela le mettait dans un tel état. D’un côté il refusait d’admettre une telle ressemblance entre lui et son père, d’un autre côté, cela était inévitable. Il se haïssait lui-même d’être comme son père. Il ne voulait tout simplement pas lui ressembler.

Il ignora en revanche tout ce que Zach pouvait encore dire, de peur qu’au final, Mike réagisse de par sa colère. Au moins il se focalisait sur le regard de Zach afin de lui faire regretter le plus possible ses paroles, le tout en un regard pesant qui voulait en dire énormément. Puis il tentait tout bonnement de garder son calme, de pas réagir, de pas crisper sa mâchoire, de ne pas cligner des yeux, de pas baisser le regard ne serait-ce qu’un instant…non rien ne devait transparaitre comme un signe de faiblesse.

Mike resta dans cette posture quelques longues minutes après le départ de son père ; immobile, le regard perdu, les yeux humides. Il ne savait nullement ce qui allait se passer dans les jours à venir, c’était inquiétant. Mike n’est pas une personne qui raffole de vivre dans l’inconnu, surtout quand il s’agit de sa famille. De tels imprévus qui ont des conséquences considérables tous les jours, très peu pour lui. Ses sœurs lui en font déjà baver suffisamment. C’est presque Mike qui joue le rôle de père, ou du moins de ‘super-grand-frère’. Voilà aussi ce qui devait lui faire peur. Le contrôle de sa famille, lui non plus n’arrivait pas à faire en sorte que tout se passe bien, que ces rivalités entre sœurs cessent, que Marion puisse enfin s’entendre avec Helena, qu’elle puisse retourner vivre au manoir avec l’ensemble de la famille. Mike pouvait bien parler…c’était peut-être l’une des causes de l’éclatement de la famille. Le fils qui s’éloigne de son père n’avait rien engendré de bon dans la maison. Une bonne claque à tout le monde aurait fait le plus grand bien à cette famille. Pour Mike, tout cela était désormais irréparable…

Dans cette histoire, il en avait presque oublié Jared. La cause de tous les problèmes. Enfin…c’est peut-être un peu gros encore une fois. Mais techniquement cela est vrai. Aucune précaution, aucun recul face à n’importe quelle situation, ne se soucie absolument pas des conséquences…en l’occurrence, cela aura été fatal pour son ami. Mais Mike ne voulait pas vraiment le blâmer, simplement l’ignorer. Il était fatigué de l’engueuler à tout bout de champ, en vain…Jared ne comprenait pas. Personne ne comprenait Mike. A commencer par son père.

La visite de son père causa beaucoup plus de dégâts que prévu. Mike remettait tout en question. Jared ici présent en prenait pour son grade également. Mais qu’y avait-il à dire ? Que tout cela n’était encore que de sa faute ? il le savait pertinemment. De toute manière, d’ici quelques minutes, Jared tenterait d’aborder le sujet de son père, c’est évident. Mike l’enverrait bouler comme jamais. Mike n’avait aucune envie de se confier pour ce soir.

Avec sa gueule de blasé, Mike ne prit même pas la peine de tourner son regard vers Jared lorsque ce dernier lui proposa à boire. Un verre d’alcool lui ferait sans doute le plus grand bien. Enfin. A court terme oui, à long terme non. Mais pour évacuer toute pression en un temps record, il ne voyait pas d’autre solution aussi plaisante. Une bonne bouteille de whisky. Qu’importe en réalité. Un rien ferait l’affaire. En revanche, Mike n’avait nullement envie de répondre à Jared. Il n’avait pas envie de parler. Et encore moins à Jared. C’était assez compliqué à expliquer. Il ne lui en voulait pas tant que ça, sauf que s’ils commençaient à parler, Jared serait susceptible de l’agacer, et vu l’état dans lequel Mike se trouve, cela ne mènerait à rien de bon. La tension avec son père avait suffit pour aujourd’hui. A fleur de peau, il serait capable de s’engueuler comme jamais avec Jared, et c’était vraiment, mais alors vraiment, la dernière chose qu’il voulait au fond de lui. Même s’il savait aussi que suite à ses sautes d’humeur cela pouvait très vite partir. Alors autant minimiser les dégâts.

Mike alla s’asseoir sur le mur d’en face, le regard perdu sur les dalles froides. Un hochement de tête avait été accordé en guise de réponse. Jared allait lui parler, c’était sûr.

Etrangement, une partie de lui voulait lui en faire baver, voulait lui faire regretter de l’avoir emmené ici, voulait lui faire payer pour tout ce qu’il venait de subir. Mais une autre partie de Mike considérait que Jared n’y était pour rien, qu’il n’avait pas eu de chance, qu’il n’a rien à voir dans les conflits de Mike et de son père, qu’il fallait arrêter de toujours trouver quelqu’un d’autre à blâmer que lui-même.
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 6 Fév - 22:58


    Le silence de Mike était devenu bien plus pesant que la tension qui s’était élevée lors de la présence de Zach. Là, Jared était convaincu d’être en face d’une bombe. Que rompre le silence reviendrait à toucher l’explosif avec une flamme. C’était assez délicat de ne pas énerver Mike en temps normal, mais alors là le maléfique comprenait mieux que quiconque que la meilleure solution pour lui d’échapper à l’explosion était de fermer sa grande bouche. Il le regarda s’assoir et sans attendre sa réponse, se concentra pour faire apparaître son clone dans sa chambre d’hôtel. Et tandis que le corps originel continuait de regarder son ami d’un air vide et perdu, car il était surtout concentré sur ce que son deuxième lui faisait, ce dernier fouillait dans le petit bar aménagé de la chambre. Bien sûr que le Calahan voudrait un peu d’alcool. De toute manière, l’homme le connaissait assez et n’avait pas besoin d’attendre une réponse de sa part. Il ne vit même pas Mike lui hocher la tête. Connaissant les goûts de son ami, il prit une épaisse bouteille de martini quasiment pleine qui n’attendait qu’une main pour sortir de son trou ennuyeux. Il fit ensuite apparaître sa projection à ses côtés, un court instant, le temps de prendre la bouteille et de la faire disparaître.

    Jared reprit pleinement conscience de sa vision et se concentra sur ce qu’il était en train de regarder. Voir son ami dans cet état le démoralisait totalement et lui ôtait toute envie de rire ou de le frustrer. Il sentait d’ailleurs une colère sourde gronder en lui, comme un volcan qui désirait se réveiller. Un mugissement qu’il entendait rarement dans son ventre. Il avait envie de refaire apparaitre un clone auprès de Zach, et de provoquer un accident de voiture sur ce dernier… Il avait envie de faire payer le père Calahan pour le mal qu’il venait de faire au fils. Peu importe qui avait tort, Jared aurait tout donné pour ne plus voir son ami dans cet état. Tuer le patriarche ne lui faisait pas peur, mais il avait peur de perdre son compagnon s’il agissait sur un tel coup de tête. Et puis le lieutenant serait bien capable de survivre à un banal accident. Jared regrettait un peu de ne pas avoir lu dans sa tête. Peut-être aurait-il pu y découvrir des choses qui auraient pu réconforter Mike. Zach devait surement éprouver plus que ce qu’il ne laissait paraître. Si même Jared n’était pas un si mauvais père, le parent de cinq enfants ne pouvait pas rester impassible devant l’un d’eux ! Mais au vu du chagrin qu’avait ressenti le strip-teaseur chez Zach, il le qualifia simplement d’idiot.

    Jared n’osait trop réfléchir sur cette situation, et encore moins juger. Il essayera de pousser un peu Mike à se confier, d’être là et de l’écouter. Mais pas maintenant, car il sentait encore la grenade dégoupillée prête à faire feu et à le réduire en bouillie. La bouteille d’alcool toujours en main, il tenta quand même assez vainement de distraire l’esprit de son ami. Ne serait-ce qu’en lui montrant un des nouveaux talents qu’il a appris à développer il y a peu. Quelque chose qui palliait à sa capacité de voler mélangée aux bulles de gravité qu’il était capable de créer. Il était peut-être très imprudent et très fêtard, mais Jared passait le plus clair de son temps à s’entraîner. Il était un peu comme Nina, dans le sens où il recherchait sans arrêt la puissance. Mais l’homme ne méprisait pas les gens autour de lui. Il n’avait pas de famille à renier, l’ayant fait depuis longtemps déjà. Il avait des enfants, il avait Mike… Il avait des responsabilités, maintenant. Jared s’avança vers Mike, s’abaissa puis tendit la bouteille devant lui. Il la lâcha juste avant que son ami ne la prenne. L’objet resta suspendu en l’air, flottant, immobile. Elle bascula légèrement sur le côté. Il n’y avait plus de gravité pour cet objet, il flotta jusqu’à ce que Mike la prenne. Le sportif s’installa alors aux côtés de son ami. Jambes tendues devant lui, dos collé au mur, il posa les mains sur ses propres cuisses puis regarda droit devant lui. Il avait bien compris que le silence était de loin la meilleure solution pour lui, et il choisissait l’option de le respecter, en laissant l’intimité et la réflexion nécessaire à son ami. Il le laissa boire, choisissant lui de ne pas toucher à l’alcool car ils n’étaient pas en ‘territoire ami’. S’il devait y en avoir au moins un qui conservait les idées claires, Jared faisait volontiers le sacrifice, pourvu que son ami aille mieux ensuite.

    C’est vrai, au cours de toute sa vie, et malgré tout ce qu’il a pu faire au Calahan, le maléfique n’avait jamais autant respecté quelqu’un. Mike passait avant toutes ses activités. Il était bien le seul être à lui donner la force de surmonter ses pulsions meurtrière, violentes et sadiques qui animaient sa folie et le rendaient chaque jour plus démoniaque. Mike était le seul individu à œuvrer sans le savoir pour que Jared conserve son humanité. C’est un fait que le strip-teaseur avait déjà remarqué il y a quelques temps de cela, mais sur lequel il n’avait jamais fait un seul rapprochement. Mais en cet instant, il se demanda si cela avait quelque chose à voir avec les évènements récents. Avec la soirée dans la villa, cette dans l’hôtel, en revenant du casino… Et il ne s’était jamais posé la question du « pourquoi parfois Mike se mettait en colère ? ». Pourquoi son ami n’était-il pas content lorsque Jared lui cachait quelques petites choses ? Personne n’aimait les secrets, mais d’ordinaire on ne lui faisait pas une scène. Puis, vint LA question. Celle qu’il ne s’était encore jamais posée, et qui débarqua dans sa tête comme une matrone armée d’un rouleau à pâtisserie pour faire des dégâts sur son passage. Si Jared était si insupportable pour Mike, pourquoi ce dernier restait avec lui ? Et pourquoi Jared s’évertuait à supporter aussi les crises de nerfs de Mike ? Il revenait toujours. Par exemple le coup de poing. Le maléfique ne lui en voulait plus du tout. Il oubliait vite les misères qu’on lui faisait mais généralement, c’est parce qu’il répliquait sur le coup. Là, c’est comme s’il avait reçu une attaque gratuite à laquelle il avait tendu la joue et dont il en acceptait la raison.

    Jared aperçut du coin de l’œil une souris, qui mit fin à toutes ses réflexions. Du moins, il la prit en prétexte pour ne plus y penser. Songeur, il leva son poignet et traça quelques courbes discrètes et inutiles du bout de l’index en observant l’animal. Puis il déclencha une petite bulle inodore et invisible qui vint lentement entourer la tête de la bête. L’oxygène dans cette cage intangible diminua, avant de disparaître. Et sous le regard observateur, mi hargneux et mi intrigué de Jared, la bestiole suffoqua durant de bonnes secondes avant de tomber raide morte. Il laissa retomber le bout de ses doigts sur sa cuisse, près du genou, et continua de fixer le cadavre. Non, rien. Tuer un animal était pour lui aussi banal que de tuer un homme. Il ne ressentait plus rien, plus aucune peur, aucune honte, aucun regret. Il avait tout simplement l’air de quelqu’un qui avait versé de l’eau dans un verre. L’homme déglutit, puis il leva la tête en fermant les yeux.

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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 13 Fév - 12:45

Le Calahan ne remarqua absolument rien…la concentration de Jared, son clone envoyé, la bouteille se déplaçant dans les airs…et à vrai dire, il n’en avait rien à faire. La dalle en face de lui semblait nettement plus l’intriguait. A vrai dire, il aurait bien voulu être seul, et sa réaction le montrait de manière très ostensible. Jared allait bien finir par faire quelque chose à ne pas faire justement. Dans le genre tenter une blague salace absolument déplacée dans de telles circonstances, et pourquoi pas même une blague au sujet de son père, sa famille ? il pourrait aussi très bien tenter de faire le pitre, d’agacer les policiers présents ici, les appeler sans cesse. Ou alors il pourrait téléporter Mike avec lui en dehors de la prison, et là les ennuis ne feraient que continuer. (Surtout qu’en l’occurrence, Mike n’avait plus rien à craindre quant aux répercussions de ce petit détour par le Commissariat). Et même si Mike semblait perplexe en profondeur, Jared ne lui ferait pas ça. Avec un élan de conscience, il saurait pertinemment que cela ne ferait qu’énerver Mike davantage, et qu’il ne l’aiderait en rien dans ses problèmes…Mike espérait sans cesse que Jared le connaisse suffisamment. Dans chaque situation (les plus variées les unes que les autres), Mike s’accrochait toujours à cette idée que Jared le connaissait par cœur. C’est pourquoi Mike s’irrite facilement dans certaines situations. En plus d’être incroyablement chiant, Mike s’attend à ce que Jared soit ‘parfait’, de l’exigence à l’état pur.

Le bras vaguement tendu, Mike attrapa la bouteille démuni d’une grande conviction. En temps normal il se serait rué sur une bouteille de martini, mais là, il n’avait même pas jeté un coup d’œil au contenu de la bouteille, qu’importe, il voulait juste boire une gorgée, voire plus, et attendre que l’effet de ce merveilleux traitement opère. Peut-être que cela pouvait paraître pitoyable, j’acquiesce. Mais Mike n’en a strictement rien à faire du regard des autres, de ce qu’on pourrait dire sur lui, les jugements de valeur. (sauf s’ils viennent de sa famille, alors peut-être que cela pourrait le blesser). Et puis enfin de compte, cela semblait sa seule échappatoire possible en ce lieu. Et puis merde, Mike n’était pas comme tous ces gosses puérils à boire pour boire, à s’éclater le gosier afin de ne plus rien contrôler, ni ses faits et gestes. Non, Mike sentait que cela lui faisait du bien. Le gout du martini en cet instant semblait lui procurer un effet curatif. Certes, cela n’était pas vraiment fondé sur des faits concrets, mais il se fichait des représailles. Et puis techniquement parlant, il se ferait une joie d’avouer que perdre le contrôle de ses faits et gestes est un véritable plaisir pour lui. Passer sa vie à tout contrôler, chez soi et chez les autres, user sans cesse son pouvoir de manipulation, jouer de la ruse pour arriver à ses fins…tous ses stratagèmes, ses tactiques…il avouerait bien parfois que tout cela est usant. C’est pourquoi, agir selon le courant de ses émotions, sans calculer ne serait-ce qu’une action…cela avait un aspect très agréable.

Deux gorgées.

Mais même si Jared merdait…Mike saurait très bien au fond de lui, que Jared ne voulait que le faire rire, lui faire changer ses idées, et nullement le contrarier davantage. Il faut juste savoir que Jared ne sait peut-être pas vraiment comment s’y prendre, qu’il est un grand maladroit pendant ses heures perdues, et que la relation entre les deux garçons devenaient plus ou moins ambigüe. Mais ça, les deux faisaient tout pour se voiler la face. Assurément plus Jared que Mike, mais tout de même. C’est dingue tout de même cette incroyable faculté, se mentir à soi-même. Se défiler, peut-être le passe-temps préféré des deux ? après ‘se tourner autour’, c’était sans doute ça.

Une gorgée.

Ses pensées partaient un peu en vrille, non pas à cause de l’alcool, loin de là. Simplement car il était vraiment déboussolé suite à la visite inopinée de son père, qui laisserait malgré tout quelques séquelles. En soit, rien de tabou n’avait été évoqué, mais le fait de toujours ressasser les évènements du passés le foutait mal. Le fait de se demander si enfin de compte tout ne serait pas de sa faute ? comment les choses se dérouleraient si Mike n’était pas aussi sarcastique ? aussi distant ?

Deux gorgées.

Pour finir, il préféra songer à autre chose, les pensées tournant autour de Zach commençaient à l’enivrer et l’agacer. Surtout qu’y songer ne changera en rien leur relation, alors autant éviter de se faire du mal pour rien.

Mike se laissa doucement tomber sur Jared, en posant sa tête sur sa cuisse. Peut-être parce qu’il était mal installé, peut-être parce que cela le rassurait, peut-être parce qu’au fond de lui il voulait encore tourner autour de lui encore un peu…
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MessageSujet: Re: Mais quel plan foireux. [MIKE] Mais quel plan foireux. [MIKE] Icon_minitimeDim 13 Fév - 16:58

    D’accord, c’était de sa faute. Jared pouvait bien reconnaître qu’encore une fois, il avait merdé. Et en voyant son ami trop pensif pour s’occuper de ses nouveaux passe-temps, il s’installa à côté et fixa droit devant lui, assassinant sans vergogne cette pauvre souris qui passait au mauvais endroit au mauvais moment. Il était peut-être responsable de ce qu’il venait de passer mais, comme à chaque fois, il n’avait pas voulu en arriver là. Pourquoi est-ce que tous les plans qu’il élaborait finissaient mal lorsqu’il y mêlait Mike ? À chaque fois qu’il essayait d’impressionner ce dernier, leur histoire s’engouffrait dans une galère insoutenable. Mais Jared ne pensait jamais à mal. Tout ce qu’il voulait, c’était essayer d’amuser Mike, de le divertir et de passer de bons moments avec lui. Ou bien de lui être utile, c’était selon. D’ailleurs, cette fois, il avait encore du mal à voir où est-ce qu’il avait bien pu merder. Il leva une main et frotta du bout des doigts son menton piquant à cause de son début de barbe mal rasée dont il avait eu la flemme de s’occuper ces deux derniers jours. Ses jambes étalées devant lui, il posa l’arrière de son crâne contre le mur épais de la prison. Il voyait quelques silhouettes faire des allers retours par la petite vitre qui bordait la porte de la prison.

    Tantôt des policiers apparaissaient, tantôt des têtes inconnues. La nuit tombait, pourtant ils étaient toujours aussi actifs. Au bout d’un moment, la porte s’ouvrit et un agent apparut en tenant un adolescent par le bras, avant de disparaître avec lui derrière plusieurs couloirs pour l’enfermer dans une cellule lointaine. Jared se dit alors que cet endroit était quand même bien grand. Il laissa ses yeux dériver sur le plafond, trouvant ce silence particulièrement angoissant une fois que le policier repartit. Il n’y avait aucun gardien, preuve qu’ils avaient bien confiance en leurs cellules. L’homme n’avait donc aucun bruit qui parvenait à sa tête, que ce soit par ses oreilles ou pas sa télépathie. Depuis qu’il ne pouvait plus lire dans l’esprit de Mike, c’était comme une soudaine libération qui rendait la compagnie de ce dernier dix fois plus intéressante, mais dix fois plus stressante aussi. Il ne ressentait plus que quelques émotions qui s’échappaient de lui, comme cette colère noire que Jared ne voulait surtout pas raviver. Il avait bien compris qu’il ne fallait rien dire, et encore moins plaisanter dans un moment pareil. Il avait fini par le connaître, son Mike.

    La complicité grandissante entre eux inquiétait Jared. Il ne savait pas à quoi c’était dû. D’ailleurs, même en sachant ce que Mike voulait, sans avoir besoin de le lire dans sa tête, il arrivait bien souvent au strip-teaseur de faire l’inverse. Pour le frustrer ? L’embêter ? Essayer de le faire rire ? Au final Jared le regrettait toujours, mais cela ne l’empêchait pas d’essayer à chaque fois. Au fond, il adorait frustrer son ami de cette manière, et faire le con dans des situations soi-disant dramatiques. Mais s’il s’acharnait autant à faire l’idiot, et surtout à essayer d’être pardonné ensuite, c’est bien qu’il considérait Mike comme quelqu’un de vraiment spécial ou d’exceptionnel à ses yeux. De quoi effrayer tous les gros durs comme lui. Il tourna la tête vers le trou de la souris morte, simplement pour regarde du coin de l’œil les gorgées que prenait Mike. Boire pour oublier ? C’était une méthode que Jared avait beaucoup utilisé. Et aussi étonnant que cela puisse paraitre, cela faisait plusieurs années qu’il ne l’employait plus. Il lui arrivait de fuir ou bien de détourner ses responsabilités, mais il préférait généralement affronter les conséquences en face. Car généralement, il n’y mettait aucune affection donc se fichait éperdument de ce qu’il pouvait arriver.

    Le sportif aurait aimé lui conseiller de prendre un peu moins d’alcool… Mais c’aurait été se foutre de la gueule du monde, dans le langage de Mike. Non seulement il n’avait pas son mot à dire sur l’alcool, étant lui-même souvent ivre, mais en plus il avait quand même conscience de la gravité des évènements et surtout, même si ce n’était pas la meilleure solution, loin de là, il savait que Mike en avait besoin. Il ferma les yeux pour ne pas lui donner l’impression qu’il l’observait, ce qui était pourtant le cas. Il se contenta d’essayer de réfléchir à la situation, et de se focaliser non pas sur la conversation qu’il y avait eu entre les deux Calahan, il n’y pensait d’ailleurs plus, mais sur une manière détournée ou non de redonner le sourire à son compagnon. Un mouvement bref et inattendu le fit sursauter. Non pas qu’il soit sur les nerfs, mais parce qu’il crut un instant que Mike venait de perdre conscience. Jared posa une main sur l’épaule de ce dernier et le regarda pour constater que le chroniqueur allait très bien. Il retira donc sa main puis reposa sa tête contre le mur, rassuré. Qu’est-ce qu’il ferait, si son ami s’évanouissait pour une quelconque raison ? Est-ce qu’il demanderait de l’eau, est-ce qu’il irait lui-même en chercher ou bien pousserait-il l’exagération au point de l’emmener à l’hôpital ? Jared voulait songer à une méthode pour divertir Mike et au lieu de cela, se surprenait à imaginer les pires scénarios possibles qui le mettraient dans un état terrible.

    L’homme se sentait déjà mieux. Le Calahan semblait plus détendu, plus calme et moins haineux. Et il est clair que ses émotions avaient une très forte influence sur l’état d’esprit de Jared. Autant ce dernier savait bien différencier quand il s’agissait de la tête des autres, autant Mike avait beaucoup d’influence sur lui, bien que cela ne se voie pas. Il resta immobile, se disant qu’en fait, un peu de réflexion, de calme et de sommeil iront tellement mieux à son ami que de lui parler et de le divertir. Il fut interrompu dans ses pensées par l’ouverture de la prison, laissant entrer un agent avec des couvertures pour les deux détenus. Quelle délicate attention, Jared n’avait pas droit à cela quand il était seul ! Un coup du Mister Calahan, peut-être ?
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