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Navaeh Elisabeth Austen

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Anonymous

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Navaeh Elisabeth Austen Vide
MessageSujet: Navaeh Elisabeth Austen Navaeh Elisabeth Austen Icon_minitimeVen 11 Fév - 21:20

Navaeh Elisabeth Austen 775482keira065copie
" NAVAEH ELISABETH AUSTEN "



IDENTITY

  • DATE & LIEU DE NAISSANCE; le 09 avril 2011 à Salem (26 ans)
  • STATUT; Célibataire et Enceinte
  • GROUPE; Sorciers Neutres
  • POUVOIR; Aquakinésie - Déviation - Ubiquité
  • POUVOIR EXCEPTIONNEL; Bouclier de protection
  • PRESENTATION; Click
  • TOPIC; Click
  • LIEN; Click
  • CAUCHEMARD; Ma famille souffrant de mille tortures
NEWS

  • AFFICHES;
    - Massacre des Austen
    -
    -

  • A VENIR;
    - Enceinte
    -
    -

  • RESUME TOPICS;
    -
    -
    -



Code:
<center>[table][tr][td width="400"][center][font=Courier new]
[size=18][b]TITRE[/b][/size][/font][/center]
<div style="background-color:tan;padding-left:5px;padding-right:5px;padding-top:8px;padding-bottom:8px;height:200px;overflow:auto;"> [size=11][font=Courier New][justify][color=teal]« Description »[/color][/justify][/font]
[/size][/td][td width="20"][/td][/tr][/table]


Dernière édition par Navaeh E. Austen le Lun 6 Fév - 15:13, édité 5 fois
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Navaeh Elisabeth Austen Vide
MessageSujet: Re: Navaeh Elisabeth Austen Navaeh Elisabeth Austen Icon_minitimeVen 11 Fév - 21:44

MASSACRE DES AUSTEN

Navaeh Elisabeth Austen Iyhqbc-25804b4

Emily
Dickinson


« Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison, le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres. »

VERSION COURTE
« Il fut une époque où ma vie ne se résumait qu'à être une sorcière, à servir et protéger mon clan. Lorsque Rachel, ma cousine, a succédé à notre grand-mère à la tête du clan Austen, les prérogatives sont restées les mêmes à la différence que nous étions désormais autorisées à vivre nos vies où bon nous semblait. Je fis le choix de partir pour New York, j'y ai appris mon métier et surtout j'y ai rencontré le grand amour, William B. Sawyer. Après quelques années, dans l'optique où je me voyais passer ma vie avec lui, j'ai été autorisé à lui dévoiler ma vraie nature. Et il m'a accepté, je venais de commettre la plus importante bêtises de toute mon existence, je venais de faire entrer le loup dans la bergerie. Car derrière ces regards enjôleurs, cet intérêt humain pour le monde de la magie, ces regards amoureux, se cachaient un plan démoniaque parfaitement orchestré. Pendant trois ans nous avons vécu ensemble notre histoire, allant très souvent voir ma famille, c'est d'ailleurs lors de cette dernière réunion de clan que le plus tragique évènement c'est produit. Je m'étais absentée, à mon retour j'ai découvert avec la police que tout mon clan, pas uniquement ma famille, avait été massacré avec une violence extrême. J'ai subtilisé la vidéo de la caméra de mon cousin Ethan, et en visionnant la bande, j'ai découvert que ce massacre avait été préparé par celui-là même qui partageait mon lit depuis des mois. Il voulait aussi m'éliminer pour rompre une malédiction dont j'ignorais tout... Désormais je suis la proie de mon ancien amant... Enfin moi et notre enfant.»


VERSION LONGUE
« L’homme est un animal comme on dit mais comment pouvait-on vraiment imaginer ce qui allait se passer ? Comment croire qu’un homme était capable d’être aussi cruel et aussi sadique ? Jamais, je n’aurais cru qu’une telle chose pouvait nous arriver à mes amis et à moi-même. Pourtant, nous ne faisions rien de mal, nous étions simplement à une soirée…. Mais, une chose à mal tournée et nous nous retrouvons à présent totalement dévastés….

Ce « nous » ne relate plus la réalité de l’époque, de ce jour dramatique. Nous étions un clan, des amis de longue date, des membres d’une même famille, nous ne sommes plus que deux êtres presque apatride. Nous ne devions compter uniquement l’un sur l’autre, tout du moins cet être qui était devenu ma seule raison de vivre ne pouvait plus que compter sur une seule et unique personne : moi. Je vivais dans le bonheur d’une vie heureuse, aimée de chaque personne qui comptaient dans ma vie, avec un avenir que je considérais comme l’achèvement d’une union parfaite avec l’homme que j’aimais. Une main sur le ventre à peine formé, je regardais la pluie s’abattre sur la vitre tandis que mon esprit voyait sur le fil de mon histoire, de mon passé, de ce drame.

Pour une sorcière, il n’est pas évident de se confier à des personnes autre que sa propre famille. La peur est un sentiment profond, qui s’accroche à vos entrailles sans que vous ne puissiez la contrôler, être une sorcière c’est vivre avec cette peur. Une double peur. Celle qui vous empêche d’être complètement honnête sur votre véritable nature, et celle des autres, la peur que l’autre ne vous comprenne ou pire qu’il vous renie… Chaque membre de ma famille est passé par l’épreuve de ce que nous appelons l’aveu, je ne fus pas une exception mais j’ai pris le temps auparavant de présenter cette personne à ceux qui auraient été le plus à même de m’encourager ou de me dissuader de le faire. Ma famille. Jamais encore un homme n’avait été accueilli et accepté avec tant d’aisance, si j’avais alors su sa véritable nature je me serais sans doute méfier. Mais je suis une simple humaine et je me fiais à cette joie de les voir tous admirer cet homme que je leur présentais. Il faut dire que William avait tout pour plaire, séduisant mais pas séducteur, à la diatribe difficile, résultat de son expérience d’avocat : il ne critiquait quiconque sans avoir tous les cartes en main. Il était un parfait cuisinier, ce qui changeait du trois quart des hommes composant notre clan, et savait se rendre serviable à tous les points de vue. On aurait pu croire qu’il faisait cela dans le simple but de plaire à ma famille, mais il me faut avouer qu’il était ainsi même dans l’intimité de notre appartement comme si tout ce qui le complaisait était de faire plaisir à l’autre. En deux années, lui et moi avons participé à un nombre incalculable de réunions de famille dans notre bonne vieille ville du Massachussetts qu’était Salem. Personne ne s’étonnait plus de la présence de William lors de ces réunions, ni du fait qu’il était au courant des propos qui s’y tenaient, en effet il n’était pas rare que nous évoquions notre condition de sorcier mais mon tendre amour semblait s’être parfaitement acclimaté au fait que je n’étais pas comme lui. J’aurais dû me méfier plus quand il m’assura que cela ne changerait rien pour lui lors de mon aveux, cependant je ne pouvais refaire l’histoire. Je commençais pleinement à faire des projets d’avenir à long terme avec lui, j’en venais presque à rêver d’un possible mariage, la question même d’un possible changement de nom me taraudait l’esprit. Navaeh Sawyer était assez plaisant à entendre, néanmoins je savais bien que le nom des Austen avait une importance majeur dans l’héritage de notre famille, de notre condition. Peu m’importait pourtant, seul mon désir de fonder un nouveau foyer avec lui comptait à mes yeux. Nous n’en discutions pas vraiment, la peur était encore là. C’est un élément récurrent dans ma vie, j’aurais voulu vivre selon l’adage de ma cousine et confidente Chiara : Vivir con medio es como vivir o medias; vivre dans la peur c’est comme avoir une vie à moitié vécue… Si j’avais été comme elle, je me serais lancée dans la discussion d’un avenir traditionnel avec William, j’aurais évoqué mon souhait de nous unir et surtout mon désir d’enfants. Car à presque 26 ans, la maternité me faisait envie, le besoin de sentir la vie grandir en moi se faisait puissant, intense et essentiel. Toutefois je n’ai jamais abordé le sujet avec lui, je me disais que j’aurais le temps de le faire après les fêtes de fin d’année, après l’anniversaire de nos trois ans ensemble.

La peur, je l’ai dit, fait partie intégrante de ma vie, je la sens qui s’échappe de mes entrailles pour s’insinuer dans mes veines comme si elle essayait de se fondre dans mon sang et qu’elle gagne du terrain à chaque battement de mon cœur. C’est avec la peur au ventre que, deux semaines avant la fête d’anniversaire du mariage de Rachel, je me suis dirigée chez mon médecin pour y attendre patiemment le verdict de l’examen que je passais ce jour. Ce n’était pas une peur négative, de celle qui vous pousse à vous cacher, ou pire à vous enfuir, cette fois-ci j’avais peur que le résultat ne soit pas à la hauteur de mon attente. En sortant du cabinet je n’avais qu’une envie, celle de me précipiter à la maison pour annoncer la bonne nouvelle à William, je ne savais pas comment il réagirait à l’annonce de sa paternité mais pour une fois je ne pouvais pas reculer, je ne voulais pas. Malheureusement la vie fait preuve parfois d’un mauvais timing, William n’était pas d’humeur à m’écouter, il devait s’en doute être en charge d’un dossier brûlant qui ne l’enthousiasmait pas et surtout qui le rendait d’une humeur détestable. Je gardais donc la précieuse information pour moi, attendant patiemment le bon moment pour le lui dire. Mais pour un hasard que je ne m’expliquais pas dès que je souhaitais discuter avec lui, il trouvait une excuse pour s’éclipser dans son bureau. Tant et si bien que je n’avais toujours rien dit lors de notre arrivée à Salem, deux semaines plus tard. Je comptais bien profiter de ce week end pour tout lui avouer, d’autant que son humeur était redevenu plus normal, plus calme.

Mais l’homme est un animal et jamais aucun de nous n’aurions pu imaginé la cruauté qu’un seul peut contenir en lui-même, ni le sadisme qu’il peut engendré envers des personnes qui l’apprécient, et l’aime.

Le samedi était jour de fête, toute le clan était réunis et comme d’habitude à la dernière minute il manquait quelque chose pour parfaire la fête. Je fus désigner pour aller acheter de la glace pillée pour les cocktails et surtout pour les glacières qui avaient été disposé dans le jardin. Je ne mis pas longtemps tout du moins je crus ne pas avoir mis longtemps, je connaissais la ville par cœur pour y avoir habité toute mon enfance, je savais les raccourcis à prendre pour éviter les embouteillages. J’avais dû m’absenter à peine 30 minutes, le temps de me rendre au magasin, de mettre le pain de glace dans le coffre, de payer et de revenir à la maison. 30 minutes c’est court et pourtant c’est le temps qu’il a fallu pour massacrer presque 60 personnes, pour que la police arrive, alertée par le voisinage. Ils arrivèrent à peine quelques minutes avant moi mais ils n’eurent conscience de ma présence que lorsqu’un cri effroyable leur glaça le sang. Mon cri, celui d‘un animal blessé dans sa chair, dans son être une épée invisible m’a transpercé la poitrine. Mon cri lorsque mes yeux se sont posés sur les corps avachis de ci delà, certains dans des positions inhumaines. J’étais passé par l’arrière de la maison, entrant alors par le jardin, là où le massacre fut le plus violent. Les policiers vinrent rapidement près de moi, tandis que la bile me monta à la gorge, je rendis le petit déjeuner que j’avais avalé moins de trois heures auparavant. Ils eurent à peine le temps de me retenir, mes jambes ne me portant plus. J’avais beau fermé les yeux, je voyais sous la paupière les visages ensanglantés, apeurés, torturés de ceux qui faisaient parti de moi. J’avais toujours cru que mon cœur se déchireraient le jour où William me quitterait, je savais la douleur que pouvait provoquer la perte d’un membre de la famille, je ne m’attendais à cette sensation d’écrasement dans ma poitrine, de mes poumons les sachant tous morts. L’air me manquait, mon sang se glaçait, tout devenait noir, perturbant, atroce tandis que je tentais d‘imaginer ce qui avait pu se produire pendant mon absence. Des scénarios apparaissaient dans mon esprit. Je pensais devenir folle, j’échappais à la poigne de l’homme qui me tenait pour me précipiter dans la maison. Aucun n’avait survécu, je les observais tous aussi vite que je pouvais tandis qu’on me criait de revenir, je ne pouvais pas le faire. Je ne voulais pas voir leurs yeux dénués de vie, je ne voulais pas voir leurs corps meurtris par les coups mais je ne pouvais m’empêcher de chercher son visage parmi les cadavres qui jonchaient le sol de la maison familiale. J’aperçus la caméra d’Erwan, le frère de Rachel et Chiara, je me précipitais pour en extraire la cassette. J’ignorais ce qui me poussait à faire ça, je sentais seulement la nécessité de le faire, de ne pas laisser les policiers s’en emparer, je la cachais contre mon corps avant de me précipiter dans le petit salon. Un nouveau cri d’effrois me transperça le corps, occultant tout autre information, toute autre image. A mes pieds, dans un angle impossible, il y avait le corps des enfants de notre famille, presque entassés les uns sur les autres, ils avaient été réunis là par Rachel pour qu’ils jouent tranquillement, je pouvais voir le jeu de société sous le corps de l’un d’entre eux.

On me tendit un mouchoir, tout en m’éloignant de la scène. Je n’avais pas conscience d’avoir pleuré, ni senti les larmes déferlées sur mes joues mais une fois que j’en eus pris conscience, j’avais le sentiment qu’un océan n’aurait pas suffi pour contenir toute l’eau qui s’échappait de mes yeux, de mon corps… Je pleurais mes parents que j’avais vu enlacés sur l’un des fauteuils de la véranda, mes cousines, mes cousins, leurs époux et épouses, mes oncles et tantes, les enfants. Mais par-dessus tout je pleurais mon malheur, celui de les avoir perdu et celui d’avoir compris qui était le responsable de tout ça. Je ne pouvais réellement y croire, je me refusais à croire qu’une telle chose puisse être possible. Je repassais chaque corps que j’avais vu, chaque vêtement que je pouvais identifier, rien. Aucune trace de William, je ne savais pas si je devais me réjouir de cette nouvelle ou bien au contraire le maudire, parce que plus je songeais à tous ces corps, plus je voyais les incohérences avec les déductions des policiers qui avaient conclu qu’il s’agissait d’actes de professionnels. Certes certains membres de notre famille avaient plus d’ennemis que d’amis mais de là, à faire assassiner tous les membres du clan, car il n’y avait pas que la famille Austen dans ce clan, il y avait 2 autres familles. Plus j’y réfléchissais, plus je voyais des concordances avec un contrat démoniaque. La chose était possible, nous n’étions pas les Halliwell mais nous ne restions pas non plus inactifs. Seulement il aurait fallu pour cela qu’aucun sorcier présent ne se défende, et c’est là que je n’arrivais pas à trouver la faille, l’élément qui aurait pu me permettre de comprendre ce qu’il s’était passé. On m’invita à rentrer chez moi, j’avertis les officiers que je résidais actuellement chez mes parents, de l’autre côté de la rue. On m’y escorta, s’assurant que je n’y ferais pas de mauvaises rencontres, une fois seule je m’enfermais dans le bureau de mon père. Mes yeux s’embuèrent face aux nombreuses photos qui couvraient les murs, la plupart était mes œuvres comme il aimait à les appeler, je refoulais la monté du chagrin pour me précipiter vers la télévision et le magnétoscope. Mes mains se firent fébriles, tremblotantes, j’eus du mal à insérer la cassette dans l’appareil, une fois cela fait je la rembobinais et m’installais par terre. J’inspirais profondément avant de lancer le film.

Cette fois-ci je ne pus m’empêcher de pleurer, je m’étonnais d’en être encore capable, j’avais cru les réservoirs taris mais il n’en était rien. Erwan avait tenu à filmer le maximum de personnes, ils étaient tous là, souriant, s’amusant, discutant, sans se douter du drame qui allaient bientôt arriver. Etait-ce parce que je savais que cela allait arriver que je vis ce qu’aucun d’entre eux ne put voir ? Jamais je ne pourrais le savoir, toujours est-il qu’un démon était entré dans le champs de vision de la caméra mais que personne n’y fis attention, pas même Erwan. Il filmait ses sœurs en pleine discussions car des dizaines d’autres démons apparurent, de nouveau la bile monta à mes lèvres, j’en sentais le goût. Dans la précipitation des images, je pouvais voir des monstres tordrent le cou des plus fort, d’autres envoyaient des décharges sur les sorciers qui pris de court ne pouvaient se défendre. Les hurlements se firent entendre, je comprends que les voisins aient appelés la police, nous étions une famille plutôt calme en apparence, nous savions nous fondre dans la masse pour ne pas attirer l’attention sur nous. Certains étaient agenouillés au dessus de leur victime, les torturant avant de leur ôter la vie. Je ne pouvais qu’entendre leur cris, les images me montraient l’intérieur de la maison, et l’horreur de la situation me frappa aux yeux. Devant moi, enfin devant Erwan se tenait William mais un William différent, brutal, bestial même. Son visage était tordu par la colère, derrière lui deux hommes que je connaissais bien pour les avoir vu et côtoyé pendant deux ans à New York, étaient en train de donner le coup de grâce à la nouvelle génération du clan. J’essayais de fermer les yeux mais je ne pouvais m’empêcher de regarder, de découvrir cet homme que j’avais cru connaître. Une douleur encore plus intense que celle que j’avais ressenti en voyant le jardin, s’abattit sur moi, pénétrant ma chair comme l’aurait fait une vrai lame. Je n’étais pas ignorante de la brutalité des démons que nous avions combattu, certes nous n’étions pas les sœurs Halliwell mais nous avions une force de frappe assez importante, surtout quand nous associons nos dons. Mais là j’étais témoin d’une véritable barbarie à l’encontre de la moindre personne présente à la fête, peu importe l’âge ou la condition sorcière ou non. Du peu que j’avais pu voir, ils étaient organisés, méticuleux et agissaient vite, tout en prenant le temps de se faire des petits plaisirs. Seulement ce n’était rien face à la vision de William, la caméra fut posé sur une table mais sans arrêter de filmer. Je n’avais pas l’image mais le son n’en était pas moins éprouvant, mes entrailles se soulevaient à l’écoute des cris. Mes mains se portèrent à mon ventre, pour protéger la vie qui m’habitait, de peur que la brutalité manifeste de cette journée ne l’atteigne elle aussi. D’autres bruits furent plus atroces, le son d’os qui craquaient. Je soupçonnais la force qu’il fallait pour les rompre de la sorte, un visage livide passa devant la caméra, puis les sons s’atténuèrent. En tout et pourtant l’attaque avait duré 5 minutes et 23 secondes, j’avais noté le chiffre affiché sur le magnéto du début de l’attaque jusqu’à la fin des cris… Or il m’avait fallu 30 minutes , que s’était-il passé durant les 23 minutes et 37 secondes restantes ? Je regrettais aussitôt de m’être posée la question, car la réponse me prouva que j’étais l’instigatrice de mon propre fardeau, de ma douleur, de leur mort. Anton, l’un des amis new yorkais, trouva la caméra et l’amena dans la véranda où se tenait encore en vie Rachel et Chiara.

Je n’avais jamais assisté à une séance de torture, seulement là j’étais la spectatrice impuissante du calvaire enduré par mes deux cousines, si au début je ne comprenais pas les questions, je constatais que visiblement aucune n’étaient prête à céder du terrain et à révéler quoi que ce soit. Dans le but manifeste de faire céder la plus âgée, William persécuta Chiara, la brûlant de ses propres doigts. Ses mêmes doigts qui avait effleuré ma peau cette nuit. Je ne parvenais pas à comprendre, seuls les cris de souffrance parvenaient à mes oreilles, puis je le vis regarder la caméra et il tua froidement Chiara. L’ensemble de cette abomination m’apparu soudainement très clair, se complétant lorsque son visage se tourna vers la caméra, il me cherchait, il voulait me faire subir le même sort. Cette fois-ci je pleurais cet amour dévorant qui me rongeait le corps, car j’avais amené le loup dans notre bergerie, il avait su habillement me, nous manipuler dans l’expectative de ce jour. De nouveau le visage de Rachel, il me semblait que je la découvrais pour la première fois dès qu’elle mettait ce masque de chef de clan, cette fois-ci les mots se firent plus insistant, plus facile à déchiffrer. « Où est-elle? » J’avais vu juste, j’étais la prochaine sur la liste, mentalement je fis la liste de tout ce que j’aurais besoin de prendre pour m’enfuir au plus loin, je regrettais déjà mes habitudes de vie à Manhattan… Je fus interrompus par la réponse de Rachel. « Tu as perdu. Tout perdu. La malédiction survivra ». Je ne comprenais pas un traître mot de ce que cela pourrait signifier, mais manifestement cela eut le don de mettre William en colère, tout du moins dans une rage plus monstrueuse que ce à quoi j’avais pu voir jusque là. L’autre new yorkais, celui qui ne tenait pas la caméra, la frappa si fort que son corps parti à la renverse, sa tête frappa le siège en fer forgé non loin d’elle, je vis le sang jaillir de sa tempe. C’en était fini de ma famille mais pas pour moi, William s’adressa à la caméra, il promettait de me trouver et de me faire subir le même sort. Des sirènes de police hurlaient au loin, la caméra fut reposée là où elle avait été trouvé et les démons disparurent aussi rapidement qu’ils étaient apparu. J’éteins les deux appareils, je n’avais pas besoin d’en voir plus, je connaissais parfaitement la suite.

Mes yeux s’embuèrent et je ne savais plus si c’était mes souvenirs ou la pluie au dehors que me donnaient cette impression d’humidité sur le visage. Voilà deux mois que je m’étais enfuis, que je vivais dans la peur que William nous retrouve, j’avais fait des recherches sur lui mais rien n’y faisait je n’avais aucun indice sur son appartenance à un clan démoniaque. Oui l’homme est un animal, il a attendu patiemment pendant deux ans, tel un félin guettant le bon moment pour bondir sur sa proie, pour asséner le coup de grâce. Il avait revêtu une apparence docile et attirante, comme le font certaines espèces, avant de voir ce qui se cache derrière. Je ne parvenais pas à voir dans mes souvenirs les signes qui auraient pu m’avertir de l’abomination qui se tramait dans mon dos.

Deux mois que « nous » ne voulait presque plus rien dire pour moi, je m’étais levé un matin, j’avais aidé à préparer une magnifique soirée et le tragique était entré dans ma vie, l’atrocité qui avait été commise ce jour là me hantait à chaque instant. Pire encore je ne savais pas comment j’allais affronter l’avenir, je vivais au jour le jour essayant de me faire oublier de tous. Et par-dessus tout je me demandais comment je devrais présenter William B. Sawyer lorsque mon enfant demandera qui est son père ?

Mais n’étais-je pas moi-même un animal, prête à tout pour protéger cet enfant, cet espoir, cet avenir…»
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