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Est-ce que je te manque ? [PV Shirley]

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Anonymous

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Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Vide
MessageSujet: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitimeDim 17 Oct - 19:21

Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Hellyspn0898 Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] 2qv9z52_th


Chris & Shirley

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


    « tu me connais depuis combien d'temps ? Ai-je si vite disparu de ton entourage, quand elle est arrivée ? Et bah là, j'peux dire que j'dégage. Tchao. »
    Songeur, Chris était devant son ordinateur, il écrivait rapidement avant de finalement tout effacer pour recommencer. Les sourcils froncés, le visage concentré, les traits tirés, il ne cessait d'écrire pour mieux revenir sur ce qu'il tapait. Il s'arrachait littéralement les cheveux devant son écran et il avait cette impression que sa tête allait exploser. Il serra les dents, se leva de sa chaise, s'efforçant de ne pas balancer l'ordinateur par la fenêtre non loin de son bureau. Il fit un tour de sa chambre, s'assit sur son lit, se redressa, fit les cent pas avant de se rasseoir finalement sur sa chaise. Chris était agité, et cela ne lui ressemblait pas réellement. Il parvenait difficilement à maitriser ses émotions, surtout lorsqu'il repensait à Shirley. Leur dispute datait d'il y a quelques mois et depuis, ils s'évitaient comme ils le pouvaient. Mais le sorcier souffrait de cette absence, son ami d'enfance lui manquait plus qu'il ne pourrait l'avouer, il ne supportait plus cette situation. Et il essayait aujourd'hui vainement de lui envoyer un mail, de lui dire quelque chose, d'exprimer ses émotions et lui écrire combien elle lui manquait. Mais il ne trouvait pas les mots, il ne parvenait pas à formuler une phrase, il ne cessait de se demander ce qu'il pouvait bien lui dire et comment le tourner. Mais Chris n'était pas un littéraire, les formules magiques étaient son pire cauchemar, il ne parvenait jamais à en écrire alors un mail... Il était plus impulsif, seuls les mots comptaient, il préférait dire les choses. Seulement Shirley ne lui en laissait pas l'occasion, elle passait toujours en coup de vent dans le manoir, l'évitant comme la peste. Elle avait été claire, elle était sortie de sa vie comme elle y était rentrée, laissant derrière elle un vide.

    Le jeune être de lumière finit par fermer l'ordinateur, il n'y arriverait pas, ce n'était pas comme ça qu'il allait arranger les choses. Il devait aller la voir, il devait lui parler de vive voix, il devait exprimer ce qu'il ressentait, il voulait récupérer son amie qui lui manquait tant. Pourtant, il restait là, dans sa chambre, à faire les cent pas et à réfléchir. Il s'assit sur son lit et laissa finalement son dos tomber sur le matelas. Passant un bras derrière sa tête, il fixa le plafond, l'air songeur. Leur dispute avait été si stupide, le sujet sur Carter avait été plus que tendu, ils n'étaient pas tombés d'accord et Chris était resté du côté de Carter, protégeant la mère de son futur enfant, chose qu'évidemment, Shirley ignorait. S'il devait le lui dire, il aurait bien trop peur de perdre de nouveau son amitié, à supposer qu'elle le lui accorde de nouveau un jour.

    Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas la sonnette qui retentit dans tout le manoir. Le jeune sorcier était seul aujourd'hui, chaque Halliwell vaquait à ses occupations et le manoir était vide. Il avait ainsi l'esprit tranquille pour réfléchir sans que quelqu'un ne rentre dans sa chambre avec une nouvelle envie, une folie ou une idée saugrenue. Lorsque la sonnette retentit pour la seconde fois, le sorcier ouvrit les yeux et se redressa. Il n'avait envie de voir personne mais il savait combien les proches des Halliwell ne se gênaient pas pour entrer dans le manoir sans autorisation, puisque celui-ci était toujours ouvert. Il se leva donc, ouvrit la porte de sa chambre et se dirigea lentement vers les escaliers. Il descendit quelques marches et lorsqu'il aperçut cette chevelure rousse qu'il connaissait si bien, il hésita entre sourire et descendre plus vite ou remonter en courant, faisant comme s'il n'était pas là. Mais il avait définitivement besoin de lui parler, de s'entretenir avec elle. Il s'arrêta donc à l'angle de l'escalier, constatant qu'elle était en train de faire quelque chose. Se penchant en avant pour voir qu'elle avait un cadre à la main, et pas n'importe quel cadre. Le meuble devant lequel elle se trouvait grouillait de photos en tout genre, entreposées par les Halliwell eux-mêmes. Et la photo que Shirley avait dans les mains immortalisait un moment de complicité entre elle et lui, prise par surprise par un des Halliwell. Le jeune sorcier appuya ses coudes contre la rambarde, ne cherchant tout d'abord pas à se manifester, au cas où la jeune rousse déciderait de balancer la photo sous le coup de la colère. Mais les minutes passèrent et elle ne faisait rien, le jeune homme prit donc doucement la parole, tentant de se manifester discrètement pour ne pas effrayer la demoiselle.

    « Est-ce que je te manque, au moins un peu ? » Demanda-t-il, l'air et la voix légèrement triste. Il prenait des pincettes, il ne voulait pas la braquer mais son attitude laissait penser qu'elle était aussi nostalgique que lui, ce qui pouvait être un bon point finalement, il l'espérait en tout cas.
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Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Vide
MessageSujet: Re: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitimeLun 18 Oct - 11:22

    " AHHHHHHHHH ! "





Je me réveillais, en nage. Mon corps n'était plus. Ou presque. Je flottais au dessus de mon enveloppe corporelle, et je me sentais légère, si légère que je m'envolais petit à petit. Je commençais à paniquer. Était-ce un simple rêve, ou au contraire une attaque qui constituait une mort certaine. Je me tournais dans tous les sens, essayant de m'accrocher aux meubles, et même aux murs. Mais ma main, elle, ne faisait qu'un mouvement pénétrant. Dématérialisant, je crois. Une crise de claustrophobie aiguë me prit alors. Je me sentais piégée, presque morte. Le temps me manquait cruellement, je fixais de nouveau la pièce dans son ensemble, et là coup de théâtre. Un signe, un simple geste de la main, comme un au revoir, ou dans mon cas un adieu. Un démon se plaçait à mon corps, et fixait mon âme d'un air qui me glaça de toute part. A cet instant précis, et par je-ne-sais-quel-procédé je sus qu'il me voulait du mal. Mais surtout qu'il était tout aussi réel que je l'étais. Ce n'était pas un rêve, même pas un cauchemar. Juste la triste réalité de la vie. Triste réalité d'un fin qui m'atteignait dès à présent. Je commençais à réfléchir, alors que mon âme flottait un peu trop près du plafond. Mais je n'arrivais absolument pas à me concentrer, c'était impossible.

On dit que lors d'une mort imminente, on revoit les plus beaux souvenirs que la vie nous ait offert. Et c'est ce qui se passa pour moi, à cet instant précis. Chaque seconde qui passait me renvoyait à une belle journée. Je me souvenais ainsi de mon premier contact avec un Halliwell. Je me rappelle même des mots exacts que je lui avais destiné. « Tu veux être mon ami » que j'avais dit, innocente pensée, naïve que j'étais, sûrement. Et je constatais également, que la plus part de mes souvenirs étaient liés intimement avec lui, avec Chris. Mais le plus beau, celui qui dura le plus longtemps, et j'en suis sûr, me fit étinceler de joie, fut le jour où nous parlions de magie. Je me souviens de son regard, fier comme un paon. Ses joues étaient devenues d'un rouge nacré, et il me fit part d'une chose ce jour-là. La plus belle des excuses que le monde ait porté. Parce qu'il m'avait menti pendant des années, et il savait que c'était la chose que je supportais le moins. Et ce jour-là, je m'en souviens comme si c'était hier, parce que lui et moi, avions alors fait un pacte de sang. Un échange sanguin, qui je le crois, n'eut pas d'effet secondaire qu'une croyance infinie en notre amitié. Une amitié durable.

Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, mais ça, c'est un souvenir qui ne peut que me rendre d'une mélancolie invivable. Alors je n'y pensais pas en cet instant. Seuls les souvenirs heureux m'atteignaient, en me délivrant de ce sortilège déroutant, et maléfique. Parce que, cet instinct de survie, celui de revoir les plus beaux moments de ma vie, fut ce qui me sauva. Ou du moins je le pensais. Ce démon se nourrissait de ma peur, de mon désastre, de ma claustrophobie. Nullement de mes joies, de mes rires, de mes amitiés, de ce qui me touchent avec plaisir. Je me réveillais d'un seul coup, criant à m'en déchirer les poumons. Il était là, à me fixer d'un regard colérique. Ni une ni deux, je le balançais contre le mur. Il atterrit, avec la plus grande malchance, contre le coupe papier que j'avais accroché au mur, vaste espoir de faire un peu de décoration. Il s'évanouit, laissant derrière lui des cendres. Et rien d'autre. Je me précipitais hors de mon lit, et tirais les rideaux. La lumière me frappa, m'aveuglant. Mes yeux se reportèrent alors tout aussi vite au réveil, seize heures déjà. Ma sieste était terminée pour de bon. Et je n'étais pas prête de vouloir me recoucher, c'est moi qui vous le dit.

Je me tournais vers la minuscule salle d'eau. Y passais une certaine heure, pour finalement sortir dehors et prendre le transport en commun. Mes yeux restèrent dans le vague. J'avais plus ou moins mal. Mes souvenirs, bien que bénéfiques dans ce genre de cas, m'avaient blessé au plus haut point. Repenser à Chris, c'était quelque chose d'horrible. C'était lui, mon meilleur ami. Et pourt ant après treize ans d'amitié infinie, il n'avait pas hésité à me jeter. Pour une fille, rencontrée quelques temps. Ça me faisait bien rire. Et malgré cette envie de changer d'air, je venais d'atteindre la Grande porte du manoir H. je sonnais une fois, deux fois sans réponse. Je décidais d'entrer, j'avais l'habitude. Je venais ici tous les jours. Mes yeux se portèrent sur le meuble du salon, ou plutôt sur une photo. J'évitais de m'en approcher.

J'allais donc vers elle, paradoxe ultime. Mon cœur rata un battement, nous étions si heureux à l'époque. Je la tenais à présent dans les mains. Quelques minutes passèrent. Les larmes montèrent jusqu'à mes yeux, puis descendirent sur mes joues. Je pleurais de nostalgie, j'étais blessée, bafouée. Et je ne m'attendais absolument pas à entendre cette voix là. Celle de Chris, je tournais ma tête, avant même de penser à cacher mes larmes. Je m'en voulais déjà, et tournais de nouveau la tête pudiquement. Je lui répondais, plus froidement que je ne l'avais voulu.



    "Qu'est-ce que ça peut te faire ?! "


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MessageSujet: Re: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitimeVen 22 Oct - 15:04

Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Hellyspn0898 Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] 2qv9z52_th


Chris & Shirley

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬


    Chris ne s’attendait pas, en la surprenant ainsi, à la voir se retourner, les yeux rougis par la peine et les larmes qui coulaient le long de ses joues. Immédiatement, un rictus peiné traversa son propre visage et il fut bien content qu’elle détourne les yeux pour qu’il puisse reprendre un semblant de contenance. Leur amitié datait d’il y a si longtemps, ils avaient vécu tellement de choses ensemble, même s’il ne lui avait jamais parlé de son statut de sorcier au début, il avait été ravi d’apprendre qu’ils étaient pareils, qu’ils se ressemblaient encore un peu plus. Cette amitié avait été si belle, ils étaient jeunes, innocents, ils avaient vécu tellement de choses. Et cette gêne dans les yeux de Shirley, ce mouvement de recul, de pudeur, c’était quelque chose dont il n’avait pas l’habitude. Pas de tabou entre eux, pas de moment où ils se sentaient ridicules. Ils parlaient de tout, ils pouvaient tout se dire. Il était peiné de voir l’avancement de leur relation, le tournant qu’elle avait pris et la peine que cela lui faisait. Il ne pouvait pas rester ainsi, il fallait qu’il lui parle, qu’il lui dise tout ce qu’il avait sur le cœur. Ils ne pouvaient pas ne plus s’adresser la parole, se taire quand l’autre entrait dans la pièce, faire comme si tout allait bien, s’échanger simplement des politesses, un simple « bonjour » au détour d’un couloir du manoir. La voir tous les jours sans plus pouvoir retrouver leur complicité serait insupportable pour le jeune homme. Pourtant la situation durait depuis quelques mois et aucun d’entre eux n’avait eu le courage de parler réellement à l’autre. Chris était occupé avec Carter, elle était enceinte et sa sécurité était ce qu’il privilégiait. Shirley ne supportant pas l’idée qu’il fréquente une ancienne sorcière du mal, il ne pouvait clairement pas en parler avec elle. Ils n’étaient pas d’accord sur ce point, il s’agissait bien d’une des seules choses qui les oppose aujourd’hui. Une simple chose qui semblait dévastatrice pour leur relation à tous les deux. Mais il ne voulait pas perdre sa meilleure amie, il en avait bien trop besoin pour cela. Il ne supporterait pas de la voir s’éloigner sans pouvoir y faire quoique ce soit.

    L’attitude agressive de Shirley le blessa mais il n’en montra rien. Elle venait de démontrer qu’il lui manquait, par ce comportement nostalgique mais aussi par les larmes qui étaient venues souiller ses joues. Elle pouvait toujours s’en cacher, il savait ce qu’il venait de voir et il n’avait pas l’intention de le laisser passer, il ne voulait plus la laisser s’enfuir et rejeter cette conversation. Comme elle avait pu le faire jusqu’à présent, tout comme lui.

    « Ce que ça peut me faire ? » Répéta Chris en serrant les dents pour éviter de répondre avec son impulsivité légendaire. L’agressivité de Shirley le rendait irritable, sa désinvolture apportait à Chris de l’agacement. Il quitta rapidement la rambarde contre laquelle il s’était appuyé et finit de descendre les escaliers en quatrième vitesse. Il atterrit bien rapidement tout près de Shirley et lui attrapa le bras, la forcement doucement, sans jamais la brusquer à se tourner vers lui. Elle avait juste eu le temps de se retourner, pas de sécher ses larmes. Il l’observa une seconde avant de passer une main sur sa joue, s’occupant de débarrasser son visage de l’eau salée qui y coulait.

    « Toi tu me manques, je ne supporte plus la façon que tu as de m’ignorer ou même de me parler ! Si cette situation te rend aussi malheureuse que moi, pourquoi la faire perdurer ? »

    Il ne quittait pas son regard mais reprit ses distances avec elle, ne sachant pas réellement comment elle accueillerait ses paroles et comment elle interpréterait ses gestes. Il voulait juste retrouver son ami et il venait de mettre toute sa fierté de côté pour le lui dire et le lui faire comprendre. Cependant, il ne pouvait pas prévoir la moindre de ses réactions, pas depuis qu’ils ne s’adressaient plus la parole. Avant peut-être, quand ils étaient encore si complices. Il lui était facile de dire comment elle réagirait, ce qui allait la faire rire, ce qui tendait à la faire pleurer, ce qui pourrait la rendre plus forte ou ce qui la blesserait. Il pouvait savoir à quel moment elle sourirait, quand elle ne comprenait pas quelque chose. Il aurait su envisager chacune de ses réactions parce qu’il la connaissait aussi bien qu’elle le connaissait. C’était ça l’amitié non ? Savoir tout de l’autre, le connaître mieux que soi-même. Et c’était le cas entre eux, tout du moins ça l’était. Jusqu’à ce qu’ils se disputent, jusqu’à ce qu’elle claque la porte de sa chambre en laissant sous-entendre qu’elle ne voulait plus le voir. Les paroles qu’elle avait prononcé l’avaient blessé et il n’avait pas souhaité la revoir, il ne voulait pas entendre parler d’elle. Mais de la colère, il était passé à ce sentiment de manque, cette impression de vide autour de lui, comme si on lui avait retiré une partie de lui-même. Shirley faisait partie de sa vie, de son quotidien, de ses humeurs. Elle était capable de les influencer, elle était capable de le blesser, de le rendre heureux, triste, simplement avec des paroles. Peu de personnes parviennent ainsi à toucher Chris, à part sa famille et Carter, le jeune homme est quelqu’un qui se détache au mieux des autres, pour pouvoir maintenir ses distances et ne pas souffrir. Mais Shirley parvenait à l’atteindre, et les larmes qui coulaient plus tôt sur ses joues le blessait lui aussi, le rendait triste et mal à l’aise.
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MessageSujet: Re: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitimeJeu 11 Nov - 11:22

Chris Halliwell & Shirley Zayne
« J’ai mal. Tu m’as fait mal. »


C’était étrange de me retrouver là. Qui plus est en étant en larmes. Ça ne me ressemblait pas. Je n’avais jamais été le genre de personne à pleurer. J’aimais contenir mes émotions. Et pourtant, ces temps-ci j’en étais plus ou moins incapable. Et c’était particulièrement agaçant. Parce que je n’aime pas pleurer, ce qui est normal en soit. Mais c’est une discussion qui s’arrêtera là. Je n’aime pas m’éterniser. A présent je devais réduire ces larmes à néant. Les traîtresses. J’étais blessée dans mon amour-propre. Mais j’affrontais le regard de Chris. Chris, mon meilleur ami. Chris, mon meilleur ami, celui qui ne me croit pas. Celui qui me trouve indigne de confiance. Celui qui me fait mal. J’aurai dû l’abandonner totalement et irrémédiablement. Ne jamais croiser son regard profond. J’aurai dû quitter la ville, et surtout le manoir. Mais je ne pouvais pas. J’ai connu dans cette ville des gens formidables. Et la plus part des Halliwell en font partie. Chris était le premier sur ma liste. Dieu sait que je n’aurai jamais pensé l’enlever de cette liste, Chris. Pourtant, il a bien fallu. La douleur m’y a poussée, ou un truc dans ce genre-là. Et puis j’avais ma mère sur le dos, à présent. Je devais l’aider à se nourrir et tous ces trucs tordus. Même si quelquefois j’aimerai l’abandonner, ma mère. Mais je n’en ai pas d’autre de mère. Comme je n’ai pas d’autre de meilleur ami. De Chris.

De ce Chris si proche de moi en cet instant. Je n’avais pas eu le temps de me débattre. De le renvoyer vers sa chère et tendre. Sa main se baladait déjà sur mon visage humide. Mes joues, je le savais, s’enflammèrent. J’avais honte de ce qu’il venait de déceler. J’aurai préféré ne plus jamais avoir à lui parler, et pourtant j’avais cette étrange impression « d’impossible ». Et à peine avais-je formulé cette pensée, qu’il devînt plus distant. Respectant mon intimité, je suppose. Et ma honte, bien entendu. Un élan de joie me pénétra, avant que je ne l’étouffe. Certes, Chris me comprenait toujours autant. Mais je ne devais pas le laisser m’atteindre. Il avait sa vie, maintenant. Et il avait décidé par lui-même de m’éloigner de son chemin « si lumineux et si tendre ». Je n’étais plus que « l’ancienne amie, celle qui avait été fidèle du début à la fin. Celle qui ne lui avait jamais reproché son mensonge de sorcier jusqu’à ce que j’en devienne une. Celle qui avait été remplacée par la minette du coin. Si aisément remplacée, devrais-je dire. » Alors lui manquer, se résolvait à une bonne blague pour moi. Hors, je n’étais plus le mouton qui gobait toutes ses paroles et qui acceptait toutes ses pensées plus ou moins étranges. Et maintenant, après avoir été éloignée de Monsieur, je devais revenir parce que… Je lui manquais ? Et qu’il me manquait ? Mais bien entendu et je vais foncer vers lui, ouvrir grand mes bras et jouer le rôle du parfait pigeon. Sublime rôle que celui du pigeon. Très amusant. Mais je ne le désirais pas. N’avais-je pas formulé un ultimatum ? Elle ou moi. Cette fille que tu connais depuis peu, ou moi celle que tu connais depuis l’enfance, celle qui ne t’a jamais abandonnée, celle qui t’a toujours été fidèle jusqu’à présent ? Celle que tu as injurié, que tu as blessé. Celle qui a entendu ta chère fiancée comploter derrière toi. C’est cette fille là que tu as abandonné de toi-même. Chris. Voilà ce que j’aurais aimé lui dire. Lui crier même.

« La faire perdurer. Penses-tu que j’ai un malin plaisir à te faire souffrir, à me faire souffrir ? Sache que je n’ai pas l’instinct de sadomasochiste, Chris. Tu as choisi d’ignorer mes mises-en-garde. Tu as choisi de me placer dans le panier mensonge. J’ai été honnête, Chris. Que veux-tu me reprocher encore une fois ? D’avoir voulu t’apprendre que ta chère amie complotait derrière ton dos ? Aurais-tu préférer que je te laisse vivre dans le mensonge jusqu’à ce qu’elle te tue ? Dis-le moi, j’ai hâte d’entendre ta réponse, Chris. Parce que moi, j’ai toujours été là pour toi. Toujours. Je n’ai jamais failli. Je crois pouvoir dire que je ne t’ai jamais jugé, jamais bridé. Jamais déçue. Et pourtant aujourd’hui, maintenant que nous sommes tous les deux des adultes, c’est toi Chris qui fait perdurer cette situation. C’est toi qui a préféré avoir confiance en ta chère et tendre petite femme. Préféré à ton amie. Enfin je crois avoir été ton amie, Chris. Pas vrai ? Ou ça aussi c’était un mensonge ? »

J’étais plutôt énervée. Mais pas en larmes, ou pas tout à fait. Je savais mes yeux aussi brillants que de l’eau. Mais j’arrivais encore à contenir cette douleur qui était encrée en moi. La trahison. Le manque de confiance. Aurais-je dû réévaluer la situation ? Aurais-je dû soutenir mon ami et attendre que le bon dieu daigne le mettre en tombe ? Aurais-je dû rester dans l’ombre jusqu’à me sacrifier pour le sauvegarder ? J’avouerais y avoir pensé. Je sais pertinemment que je donnerai ma vie pour lui, mais mon âme est encore blessée. Elle n’est pas intacte de la dernière conversation avec lui. Mes paroles sont-elles trop soutenues, trop irresponsables ? Dois-je être là malgré ce que j’ai entendu ? Dois-je le rendre amnésique de mes dernières paroles à son encontre. Dois-je faire comme si je n’avais rien entendu pour notre amitié. Chris me demande-t-il de me taire à jamais. D’accepter cette fille. Et si je le faisais, si j’acceptais cette traîtresse comment vivrais-je la mort de Chris. Comment vivrais-je avec cette information ? Et puis, il y avait quelque chose. Une chose que je gardais en moi depuis longtemps. Un sentiment que je ne comprenais pas vraiment. Peut-être était-ce de l’amour. Peut-être étais-je jalouse de cette fille. Peut-être le suis-je encore. Mais qu’importe. Je ne veux que préserver sa vie. J’ai souvent eu l’impression d’être l’ange gardien de Chris. D’être la fille qui le protège, le conseil. Mais ne peut intervenir. Ne peut être heureuse. Parce que je dois n’être là que pour son bonheur à lui et celui des autres. Comme si j’étais condamnée à une vie de damnée.

« Qu’attends-tu de moi, Chris ? Que j’oublie tout. Et après ? Tu sais que je hais le mensonge. Tu sais que je hais que l’on m’insulte de cette façon-là. Dois-je te pardonner ? Et après ? Tout redeviendra comme avant ? Tu le penses vraiment ? Mais il y aura toujours ce point noir de ta vie. Celui que je ne pourrais pas accepter. Parce que je ne veux pas te voir blanc comme un linge, blanc comme un mort. Dois-je cautionner ce que j’ai entendu pour t’avoir de nouveau à mes côtés, Chris ? »
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MessageSujet: Re: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitimeMer 22 Déc - 16:12

    La faire perdurer. Penses-tu que j’ai un malin plaisir à te faire souffrir, à me faire souffrir ? Sache que je n’ai pas l’instinct de sadomasochiste, Chris. Tu as choisi d’ignorer mes mises-en-garde. Tu as choisi de me placer dans le panier mensonge. J’ai été honnête, Chris. Que veux-tu me reprocher encore une fois ? D’avoir voulu t’apprendre que ta chère amie complotait derrière ton dos ? Aurais-tu préférer que je te laisse vivre dans le mensonge jusqu’à ce qu’elle te tue ? Dis-le moi, j’ai hâte d’entendre ta réponse, Chris. Parce que moi, j’ai toujours été là pour toi. Toujours. Je n’ai jamais failli. Je crois pouvoir dire que je ne t’ai jamais jugé, jamais bridé. Jamais déçue. Et pourtant aujourd’hui, maintenant que nous sommes tous les deux des adultes, c’est toi Chris qui fait perdurer cette situation. C’est toi qui a préféré avoir confiance en ta chère et tendre petite femme. Préféré à ton amie. Enfin je crois avoir été ton amie, Chris. Pas vrai ? Ou ça aussi c’était un mensonge ? » Chris observait Shirley. Il tentait de mettre la main sur l'émotion qui prédominait chez elle. Etait-elle triste ou en colère ? Comment est-ce qu'il devait interpréter ses paroles ? Devait-il en être offusqué ou s'en excuser ? Il ne savait plus, il ne savait pas comment réagir face à elle. Shirley avait été son amie, sa meilleure amie, sa confidente, depuis qu'ils étaient dans le bac à sable. Ils étaient tous les deux si proches, rien n'avait pu les séparer, ils avaient fait les pires bêtises, ils avaient inventé les meilleurs jeux, ils ne se séparaient que rarement lorsqu'ils étaient enfants. Et pourtant ils avaient grandi, ils devaient faire face au monde adulte et avec ça, à leurs responsabilités. Ils devaient tout assumer, leurs paroles, leurs gestes, leurs actions. C'était ça être adulte. Il ne fallait plus, on ne pouvait plus se moquer des conséquences, il y en avait toujours et il fallait les assumer, toujours. Se disputer quand on a cinq ans, ça s'oublie vite, quand on passe à l'âge adulte, la rancœur s'installe, le malaise, tout cela perdure dans le temps et s'envenime si on ne fait pas cesser cela. Et c'était ce qui se passait avec Shirley. Leur dispute avait pris des proportions ridicules, ils ne pouvaient pas rester sans se parler. Il ne s'agissait plus de Shirley et Chris s'ils ne se parlaient plus. Chris avait sans cesse l'impression qu'il lui manquait une part de lui-même et cela était dû à l'absence de Shirley dans sa vie. Cependant, malgré toute la tristesse et le manque de sa meilleure amie, il ne pouvait s'empêcher de ressentir également une pointe de colère en faisant face à la mauvaise foi de Shirley. Il avait l'impression d'être le méchant de l'histoire, d'être celui qui avait tout engendré, cette dispute ainsi que tout ce qui avait suivi. Elle le voyait comme le seul fautif, celui qui était responsable de cette situation délicate et ce sentiment ne lui plaisait pas. Pas plus qu'il était enchanté en sentant la colère montait en lui à nouveau.

    « Tu as décidé de me claquer la porte au nez Shirley ! J'avais des tonnes d'explications à te donner mais tu t'es tout de suite braquée, tu as décidé que si j'avais confiance en Carter, je ne pourrais plus être ton ami. Je le savais, je savais qui elle était, je ne te l'ai pas caché, je n'ai jamais souhaité faire un choix entre toi et elle, j'en aurais été incapable mais c'est toi qui t'es éloignée en décidant que je t'évinçais de ma vie. Je ne pourrais pas renoncer à Carter, ça m'est impossible, encore plus aujourd'hui. Tu te vantes de ne jamais m'avoir jugé et pourtant, j'ai l'impression que tu as jugé un peu trop rapidement ma vie sentimentale ! »

    Il se braquait à son tour. Parce qu'il avait l'impression qu'elle oubliait leur dispute. Elle n'avait jamais eu confiance en Carter et ça, c'était pour lui plus qu'un jugement. Elle n'avait pas écouté jusqu'au bout ses explications. Comment réagirait-elle en apprenant que Carter était aujourd'hui enceinte de lui ? Sûrement très mal. Il préférait ainsi éviter de le dire tout de suite. Peut-être attendrait-il encore un peu. Mais il ne savait pas quelle était la meilleure idée. Que Shirley le découvre d'elle-même et qu'elle lui reproche son mensonge ou qu'il lui dise alors qu'ils n'étaient même plus en bons termes ? Il ne savait pas quoi faire. Bien que le sujet ne tourne pas encore autour de cela, il faudrait bien qu'il y vienne à un moment donné. Un Halliwell finirait par vendre la mèche à un moment ou à un autre.

    Mais Shirley ne s'arrêta pas là en lui faisant clairement comprendre que c'était lui qui avait quelque chose à se reprocher et non elle. C'était à lui de se faire pardonner. Il n'avait certes pas été des plus délicats envers elle mais il savait une chose, elle n'était pas, comme elle le disait si bien, blanche comme neige. Elle était partie, sans se retourner, elle lui avait claqué la porte, elle avait refusé de lui parler, elle ne lui avait pas laissé le temps de s'expliquer. Et c'était à lui de se faire pardonner ? Elle lui disait également clairement qu'elle n'accepterait jamais Carter, ne nommant même pas son prénom, la considérant comme « un point noir dans sa vie ». Chris fronça les sourcils. Il aimait Shirley, elle était plus qu'une amie, elle avait été une sœur pour lui mais il aimait également Carter et c'était à elle qu'on manquait de respect à cet instant. Il serra les dents, il voulait cependant éviter toute remarque trop désobligeante, il n'était pas venu pour se disputer une nouvelle fois avec elle, il n'en avait pas envie. Pourtant la situation ne tournait pas vraiment bien.

    « Ce point noir dans ma vie fait partie de moi à présent, je ne te demande pas d'oublier, simplement d'accepter ... » Il savait qu'il en demandait beaucoup, comme il l'avait fait avec les membres de sa famille lorsqu'ils avaient présenté la nouvelle Carter, expliquant son passé.

    « Je te l'ai dit, je ne pourrais pas y renoncer mais je ne parviens pas non plus à renoncer à toi. Tu es mon amie, ma meilleure amie depuis si longtemps, je ne peux pas effacer tous les merveilleux souvenirs que je garde de ces années avec toi. Il m'est impossible de t'oublier ou de continuer comme cela. Si je t'ai blessé, j'en suis désolé, je n'en avais pas l'intention. Je voudrais qu'on apprenne à redevenir comme avant, si cela te semble possible. »

    Il ne savait pas comment exprimer ce qu'il ressentait. Il s'excusait, il lui demandait une seconde chance, de lui pardonner, pas d'oublier mais d'avancer. Si elle persistait à ne pas accepter Carter, ils pourraient en parler calmement mais il avait besoin de l'amitié de Shirley pour avancer, il en avait toujours eu besoin. Alors il prit la main de sa meilleure amie et la serra dans la sienne avant de s'avancer à nouveau vers elle. Ce geste était purement amical, ils avaient toujours eu un contact tous les deux, l'amitié homme-femme était donc possible, ils en étaient la preuve vivante pour l'instant.
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MessageSujet: Re: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitimeSam 1 Jan - 20:14

Shirley ayant changé de compte, je ferme le sujet Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] 329169
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MessageSujet: Re: Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Est-ce que je te manque ? [PV Shirley] Icon_minitime

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Est-ce que je te manque ? [PV Shirley]

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